“On n'a jamais froid près de son amoureux” m'écrit demoiselle Julie cette semaine.
“Nunca se tiene frío cerca del enamorado” me escribe Julie esta semana.
TARDOR (automne) Barbara Hepworth |
Sur l'artiste, ici / Sobre la artista, aquí.
Je désire
F.
García Lorca
Seul ton coeur chaud,
Seul ton coeur chaud,
et
rien d'autre.
Mon
paradis un champ
sans
rossignol
ni
lyres,
avec
un ruisseau discret
et
une petite source.
Sans
l'éperon du vent
sur
la ramée,
ni
l'étoile qui désire
être
feuille.
Une
lumière énorme
qui
soit
luciole
d'une
autre,
dans
un champ
de
regards brisés.
Un
repos clair
et
là nos baisers,
des
taches sonores
de
l'écho
s'ouvriraient
au loin.
Et
ton coeur chaud,
Rien
d'autre.
(Trad: Colo)
DESEO
F.
García Lorca
Sólo
tu corazón caliente,
y nada más.
y nada más.
Mi paraíso un campo
sin ruiseñor
ni liras,
con un río discreto
y una fuentecilla.
Sin la espuela del viento
sobre la fronda,
ni la estrella que quiere
ser hoja.
Una enorme luz
que fuera
luciérnaga
de otra,
en un campo de
miradas rotas.
Un reposo claro
y allí nuestros besos,
lunares sonoros
del eco,
se abrirían muy lejos.
Y tu corazón caliente,
Nada más.
L'automne froissé, pelotonné dans cette œuvre, l'automne en baisers échangés.
RépondreSupprimerEt le cœur chaud de Federico Garcia Lorca contre lequel se lover.
Un si beau billet, comme toujours.
Je m'en vais à la rencontre de l'artiste.
Bonsoir Maïté, un couple recroquevillé, se protégeant du froid? Pour mieux s'aimer?
SupprimerÉtonnant ce titre en catalan chez une artiste anglaise. Je ne la connaissais pas avant, mais ai découvert de superbe œuvres d'elle sur la Toile, toi aussi sans doute.
Merci, bonne soirée!
Quelle belle sculpture étonnante ! Joli, Julie.
RépondreSupprimerCe beau poème me rappelle soudain "Au pays de ton corps" (Catherine Le Forestier) : "Je connais un pays, on dirait un jardin / Je peux y vivre nue sans avoir jamais froid..."
Plusieurs fois j'ai fait le tour de cette grande masse de marbre blanc...oui, étonnante toute faite de symboles.
SupprimerAh oui, nos vingts ans, nos coeurs et nos corps bien au chaud....ça ne s'oublie pas!.. pas plus que la chanson qui nous le disait si bien. La couleur de ta peau pur y lire les saisons...
Bonne soirée la belle.
Cette sculpture me fascine : la première fois que je vois du marbre donner autant l'impression d'être mou, malléable comme de l'argile, on s'attendrait à le trouver tiède sous la paume.
SupprimerLe titre m'intrigue aussi, j'apprends les mots catalans pour l'automne : tardor, rerevera, primavera d'hivern, santmiquelada (santamiquelada) !
Bonne fin de journée, Colo.
Du marbre comme...un drap froissé ai-je pensé après l'expo.
SupprimerOui, incroyable sensation de mollesse, flexibilité aussi.
(le santmiquelada, je l'ignorais, mais me semble si tiré par les cheveux!!)
Je t'embrasse chère amie.
En fait, dans la sculpture, je trouve deux visages...et des mains croisées....parfaite illustration .du beau poème de Lorca...et en effet..la chanson Quel beau rappel!
RépondreSupprimerIl faut un moment pour réaliser ce qu'on voit, tu as raison Danielle, et l'ensemble est superbe.
SupprimerElle est de plus exposée sur la terrasse d'une sorte de palais que tu verras dans le prochain billet: un cadre magnifique.
La chanson...nous devons être de la même époque!
Excellente soirée, bona nit.
La chanson est très belle...l'époque??? Tu dois être bien plus jeune que moi!:-)))
SupprimerLa chanson date du début des années '70....mes 20 ans....calcule ma "jeunesse"!!!
Supprimermes 20 ans....janvier 1963......
SupprimerUne sculpture qui interpelle et qui laisse la place à l'imaginaire ...
RépondreSupprimerJ'aime ce très beau poème !
Merci de ta visite Marcelle.
SupprimerPierre froide mais cœurs chauds...
Bonne journée!
Etrange sculpture. Des visages qui se cachent, bien au chaud. Chaud au coeur ! Et Lorca ... Ah Lorca, mon amour de poète. Du bonheur tout chaud
RépondreSupprimerElle a bien raison Demoiselle Julie !
Quant à la chanson mes vingt ans remontent à la surface ! ! ! Catherine doit être la soeur de Maxime Leforestier ( un Monsieur très bien )
Je t'embrasse chaleureusement.
Très étrange, tu as raison...ce repli intime dans un marbre blanc, des mains jointes. L'ensemble était attirant, invitait à s'attarder.
SupprimerSa soeur, oui, oui...ensemble ils avaient chanté "Parachutiste", tu te souviens de cette chanson engagée? Et aussi "La petite fugue", pas engagée!!!
Excellente journée ma belle, je t'embrasse.
Non seulement je me souviens, mais je la chante encore très souvent. Je ne changerai jamais !!!
SupprimerAutomne, la sculpture, pour ce côté caché, cocon, recherche de chaleur, de sommeil, aux portes de l'hiver. Pourquoi pas ?
Bonne journée, au vent du Sud ( j'adore ! )
"Quand les fils de novembre nous reviennent en mai
SupprimerQuand la plaine est fumante et tremble sous juillet
Quand le vent est au rire, quand le vent est au blé
Quand le vent est au sud, écoutez-le chanter..."
Je te l'envoie, illico.
Que symbolise donc ce (ou ces ?) corps recroquevillé ? Il faudrait en faire le tour et après tout, chacun y voit ce qu'il a envie d'y voir. Peut-être nous en diras-tu plus dans ton prochain billet ..
RépondreSupprimerJe vais peut-être te décevoir Aifelle, mais aucune explication officielle sur ce grand bloc de marbre blanc sculpté "à l'intérieur" si j'ose dire. J'ai photographié le côté représentatif, oui deux visages et mains joints, alors le reste ne sont que des pensées personnelles. Je l'ai dit plus haut, pourquoi lui a-t-elle donné un nom catalan, pourquoi l'automne aussi?
SupprimerUn lien pour voir "l'envers" http://www.tripadvisor.es/LocationPhotoDirectLink-g187463-d3287447-i59701948-Palau_March_Museu-Palma_de_Mallorca_Majorca_Balearic_Islands.html
Bonne journée Aifelle, la suite la semaine prochaine.
J'imagine bien la photo de la sculpture sous la bruine et des feuilles mortes collées.
RépondreSupprimerL'amour comme une bulle qui protège, et qu'ils doivent protéger, cachés et seuls au monde.
Je pense comme vous Christw, le grand soleil d'avant-hier sur cette terrasse - esplanade semblait démentir le bien-être du couple, enfermé.
SupprimerMais le monde extérieur importe-t-il quand on est amoureux? Seuls au monde...
Bon week-end!
une sculpture qui me fait penser à Brancusi
RépondreSupprimerQuant à moi le coeur chaud oui mais ...les pieds froids : il parait que ce n'est pas favorable à l'amour fou :-)
Pour toi, à cause Halloween, ceci:
SupprimerLa sorcière a froid aux pieds
La sorcière a froid au nez
La sorcière est enrhumée .
Je lui donne un mouchoir bleu:
vite, elle ferme les yeux
Je lui donne un mouchoir blanc:
clic, elle claque des dents
Je lui donne un mouchoir noir:
elle éternue jusqu'au soir.
Je lui donne un mouchoir vert:
PAF ! Elle tombe par terre .
Un beso! :-))
Marbre déplié replié, sentiments sculptés...
RépondreSupprimerBelle synthèse!
SupprimerAmours pétrifiés...
Une sculpture on ne peut plus originale et toute en rondeur, peut-être une envie ou un désir de s'y lover ????
RépondreSupprimerBeau dimanche Colo ! Bises
S'y lover, mais oui, c'est ça!
SupprimerBonne fin de journée, un beso!
On dirait un foetus adulte, celui d'un amour, fait de ce lui et cette elle qui devaient se retrouver une fois nés et séparés...
RépondreSupprimerNon, on n'a jamais froid avec son amoureux... :-)
Très intéressant de lire ce que chacun y voit.
SupprimerMerci Edmée, reste bien au chaud!
c'est ce que je me disais la nuit dernière, ne trouvant pas le sommeil à cause de mes orteils gelés ;-)
RépondreSupprimerjoli poème! merci Colo
Pour Noël je t'envoie un amoureux-bouillotte...
RépondreSupprimerBonne soirée Adrienne.
Cet amour là me ferait un peu peur, j'aurais l'impression d'étouffer... mais peut être cela est t-il préférable à l'absence d'amour. C'est une belle découverte que son travail dépouillé de tout artifice.
RépondreSupprimerBeau dimanche
Assez étouffant, en effet. Mais pour une nuit....
SupprimerBon dimanche à toi aussi Yanis.
Un magma tendre avec au centre le "coeur chaud" des amoureux ! Envie de caresser mais peur de déranger :-)
RépondreSupprimerUn beau billet en image et en mots !
Délicate Fifi, moi j'ai longuement touché!
SupprimerMerci de ta visite, bon dimanche.
Sur le drap de pierre, la grande faucheuse semble avoir laissé l'empreinte de son visage
RépondreSupprimerOh, comme un linceul? Ça pourrait bien aussi....
SupprimerTu as éveillé les coqs ce matin!
C'est tellement magnifique.... J'aime tellement la poésie... Et ce poème là, comme il est émouvant, beau, impressionnant, .... Garcia Lorca ... Merci. Très bon dimanche.
RépondreSupprimerVous me faites grand plaisir Bonheur, la poésie fait tellement partie de ma vie, je me sens moins seule.
SupprimerExcellent dimanche vénitien à vous aussi.
Tres beau poème du Maître, et étrange sculpture. J'aime beaucoup .
RépondreSupprimerMerci Olivier, l'étrange ne fait pas la beauté, mais "fait travailler les méninges", hihi.
SupprimerBesos!
Quel beau poème !
RépondreSupprimerFort beau, oui Obni!
SupprimerUne sculpture qui me rappelle étrangement un tableau de ma fille, déjà ancien. La forme évoque une grande douceur, une grande pudeur aussi.
RépondreSupprimerMerci pour le très beau poème de F. Garcia LOrca.
Une fille qui peint! Une chance...
SupprimerAvec plaisir Danièle, bonne journée.
Comme Dominique, j'ai pensé à Brancusi, également...
RépondreSupprimerComme c'est beau :
"Y tu corazón caliente,
Nada más."
Faire un voeu ! ;)
Des coeurs bien au chaud chère Lou, j'unis mes voeux aux tiens!
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