Bien sûr, nous connaissons tous l'histoire de la folie du Caballero Andante, le topique des moulins à vent et la fameuse Dulcinea.
Pourtant,
à chaque (re) lecture de ce roman touffu, bourré d'aventures et de
réflexions sur le monde, la religion, les femmes, la jalousie, la
vanité....je me re-passionne; ne pensant qu'en lire un chapitre, je me
laisse emporter.
Alors, voici plusieurs billets avec des extraits choisis par moi.Pas tristes!
Par chance, car l'espagnol du XVIIº n'est pas aisé, une traduction online existe, elle est fidèle, je m'en suis donc servie.
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G. Doré Rossinante |
Todos conocemos la historia de la locura del Caballero Andante, los tópicos de los molinos de viento y la famosa Dulcinea.
Sin embargo, a cada (re) lectura de esa novela tupida, llena de aventuras y reflexiones sobre el mundo, la religión, las mujeres, los celos, la vanidad... me vuelvo a apasionar; pienso leer un capítulo y me dejo llevar.
Os propongo varias entradas con extractos por mi elegidos. ¿Nada tristes!
Don
Quichotte et Sancho mirent pied à terre, et, laissant l’âne et
Rossinante paître tout à leur aise l’herbe abondante que le pré
leur offrait, ils donnèrent l’assaut au bissac, et, sans
cérémonie, en paix et en bonne société, maître et valet se
mirent à manger ensemble ce qu’ils y trouvèrent.
Sancho n’avait
pas songé à mettre des entraves à Rossinante ; car il le
connaissait pour si bonne personne et si peu enclin au péché de la
chair, que toutes les juments des herbages de Cordoue ne lui auraient
pas donné la moindre tentation. Mais le sort ordonna, et le diable
aussi, qui ne dort pas toujours, que justement dans ce vallon se
trouvassent à paître un troupeau de juments galiciennes que
menaient des muletiers yangois, lesquels ont coutume de faire la
sieste avec leurs bêtes dans les endroits où se trouvent l’herbe
et l’eau. Celui où s’était arrêté don Quichotte était donc
fort à leur convenance.
Or, il arriva
que Rossinante sentit tout à coup le désir d’aller folâtrer avec
mesdames les juments, et sortant, dès qu’il les eut flairées, de
ses habitudes et de ses allures naturelles, sans demander permission
à son maître, il prit un petit trot coquet, et s’en alla leur
communiquer son amoureuse envie. Mais les juments, qui avaient sans
doute plus besoin de paître que d’autre chose, le reçurent à
coups de pieds et à coups de dents, si bien qu’en un moment elles
rompirent les sangles de la selle, et le laissèrent tout nu sur le
pré. Mais une autre disgrâce l’attendait, plus cuisante encore :
les muletiers, voyant qu’il voulait faire violence à leurs
juments, recoururent aux pieux qui servaient à les attacher, et lui
assenèrent une telle bastonnade, qu’ils l’eurent bientôt jeté
les quatre fers en l’air.
Cependant don
Quichotte et Sancho, qui voyaient la déconfiture de Rossinante,
accouraient tout haletants, et don Quichotte dit à son écuyer :
« À ce
que je vois, ami Sancho, ces gens-là ne sont pas des chevaliers,
mais de la vile et basse canaille. Ainsi, tu peux, la conscience
tranquille, m’aider à tirer une vengeance légitime de l’outrage
qu’ils ont fait devant nos yeux à Rossinante.
–
Quelle
diable de vengeance avons-nous à tirer, répondit Sancho, s’ils
sont plus de vingt, et nous seulement deux, ou plutôt un et demi ?
–
Moi, j’en
vaux cent, » répliqua don Quichotte ; et, sans plus de
discours, il mit l’épée à la main et fondit sur les Yangois.
Sancho fit de même, excité par l’exemple de son maître.
Livre
3º chap 15
Apeáronse
Don Quijote y Sancho, y dejando al jumento y a Rocinante a sus
anchuras pacer de la mucha yerba que allí había, dieron saco a las
alforjas, y sin ceremonia alguna, en buena paz y compañía, amo y
mozo comieron lo que en ellas hallaron.
No
se había curado Sancho de echar sueltas a Rocinante, seguro de que
le conocía por tan manso y tan poco rijoso que todas las yeguas de
la dehesa de Córdoba no le hicieran tomar mal siniestro. Ordenó,
pues, la suerte y el diablo, que no todas veces duerme, que andaban
por aquel valle paciendo una manada de jacas galicianas de unos
arrieros yangüeses, de los cuales es costumbre sestear con su recua
en lugares y sitios de yerba y agua; y aquel donde acertó a hallarse
Don Quijote era muy a propósito de los yangüeses.
Sucedió,
pues, que a Rocinante le vino en deseo de refocilarse con las señoras
jacas, y saliendo, así como las olió, de su natural paso y
costumbre, sin pedir licencia a su dueño, tomó un trotillo algo
pacadillo, y se fue a comunicar su necesidad con ellas; mas ellas,
que a lo que pareció, debían de tener más gana de pacer que de él,
recibiéronle con las herraduras y con los dientes, de tal manera que
a poco espacio se le rompieron las cinchas, y quedó sin silla en
pelota; pero lo que él debió más de sentir fue que viendo los
arrieros la fuerza que a sus yeguas se les hacía, acudieron con
estacas, y tantos palos le dieron, que le derribaron mal parado en el
suelo. Ya en esto Don Quijote y Sancho, que la paliza de Rocinante
habían visto, llegaban hijadeando, y dijo Don Quijote a Sancho:
-
A lo que veo, amigo Sancho, estos no son caballeros, sino gente soez
y de baja ralea; dígolo, porque bien me puedes ayudar a tomar la
debida venganza del agravio que delante de nuestros ojos se le ha
hecho a Rocinante.
-
¿Qué diablos de venganza hemos de tomar, respondió Sancho, si
estos son más de veinte, y nosotros no más de dos, y aun quizá no
somos sino uno y medio?
- Yo
valgo por ciento, respondió Don Quijote. Y sin hacer más
discursos, echó mano a su espada y arremetió a los yangüeses, y
lo mismo hizo Sancho Panza, incitado y movido del ejemplo de su amo;
Libro 3, capítulo 15