Sept
îles d'origine volcanique, les Canaries. Non, leur nom ne vient pas
de ces charmants plumés mais, apparemment,
de Cane, chien...une race de grands chiens autochtones, ici.
Ces
îles n'ont bien entendu pas toujours appartenu aux Espagnols. (si le
coeur vous en dit lisez toute leur histoire :http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Eles_Canaries)
Avant le XVº,
elles étaient habitées par les guanches, d'origine berbère. Car
ces îles, spécialement Lanzarote, se trouvent à un jet de pierre
du sud du Maroc. J'y reviendrai dans mon prochain billet.
Carte sur tissu XVIº |
Siete
islas de origen volcánico, las Canarias. No, su nombre no viene de
los encantadores plumados, sino, al parecer, de Cane, perro...una
raza autóctona de perros grandes. Para verlos, aquí.
Esas
islas no pertenecieron desde siempre, claro está, a España: antes
del siglo XV, estaban habitadas por los guanches, de origen berebere.
Esas islas, especialmente Lanzarote, se encuentran a tiro de piedra
del sur de Marruecos. Volveré a este tema la semana próxima.
La plupart des
touristes y recherchent les plages, les vagues pour le surf, la
douceur du climat, rarement trop chaud ou trop froid, je me souviens
de m' y être baignée dans l'océan un 25 décembre...mais, si le paysage
est aride et rocailleux au niveau de la mer, ces îles montagneuses
possèdent des trésors de végétation dans les hauteurs. Les très
nombreuses réserves naturelles disséminées sur les îles sont de
merveilleux endroits d'excursion. En cliquant ici, vous pourrez les
admirer.
La
mayor parte de los turistas buscan las playas, los olas para el surf,
el clima suave, raras veces demasiado cálido o frío, me acuerdo
haberme bañado en el océano un 25 de diciembre...pero, si el paisaje es
árido y rocoso al nivel del mar, esas islas montañosas poseen
tesoros de vegetación en las alturas. Las numerosas reservas naturales diseminadas en las islas son maravillosos lugares para el
excursionismo.
Parque natural de Tamabada Gran Canaria |
Comme promis, une
poétesse locale, Victoria Bridoux 1835-1862 et un extrait de “Je
veux partir!”
Si moderne...
Como
prometido, una poetisa, Victoria Bridoux 1835-1862, y un fragmento de
“¡Quiero partir!
Tan moderno...
Je veux partir!
Je ressens un malaise
indéfinissable
l'air que je respire m'asphyxie...
Le cœur a une corde sensible,
et à la sentir vibrer, je deviens folle!!
l'air que je respire m'asphyxie...
Le cœur a une corde sensible,
et à la sentir vibrer, je deviens folle!!
C'est un désir sans couleur, sans
nom:
C'est la vaine inquiétude d'une pensée;
jamais l'homme ne pourra comprendre
toute l'angoisse qu'en moi je ressens!
C'est la vaine inquiétude d'une pensée;
jamais l'homme ne pourra comprendre
toute l'angoisse qu'en moi je ressens!
En contemplant la mer, qui doucement gémit,
je tends mes bras avec profond chagrin,
et de peine s'évanouit l'âme
à chercher dans le monde cette chose perdue!
je tends mes bras avec profond chagrin,
et de peine s'évanouit l'âme
à chercher dans le monde cette chose perdue!
Je voudrais voler, voler légère
laissant derrière monts, Iles, vergers,
et découvrir de loin un autre rivage,
tel une douce corbeille d’œillets...
laissant derrière monts, Iles, vergers,
et découvrir de loin un autre rivage,
tel une douce corbeille d’œillets...
(trad: Colo)
Manolo Millares - Puerto de la luz 1952 |
¡Quiero partir!
Yo siento un malestar indefinible | |
el aire que respiro me sofoca.. | |
Hay una cuerda al corazón sensible | |
¡¡y al sentirla vibrar, me vuelvo
loca!! |
Es un anhelo sin color, sin nombre: |
Es la vana inquietud de un pensamiento; |
¡mas comprender jamás pudiera el hombre |
toda la angustia que en mi pecho
siento! |
Al contemplar el mar, que gime en calma, |
tiendo mis brazos con dolor profundo, |
¡y se desmaya de pesar el alma |
por buscar algo que perdió en el mundo! |
Yo quisiera volar, volar ligera |
dejar montes atrás,Islas,vergeles, |
y divisar lejana otra ribera, |
cual blando canastillo de claveles... |
et donc à leur arrivée, les colonisateurs se sont empressés d'exterminer ceux qui étaient là avant eux?
RépondreSupprimerça me rend toujours très triste, ce genre de pages d'histoire...
Heureusement ce ne fut pas le cas Adrienne! Certaines familles, il est vrai, furent envoyées dans d'autres colonies lointaines, sinon la population locale a été peu à peu intégrée. Certaines fêtes "guanches" ont même été conservées, à Tenerife par exemple.
RépondreSupprimerLe cri du coeur de Victoria Bridoux est si moderne, en effet ! J'aime beaucoup ses images et la justesse de ceci : " C'est un désir sans couleur, sans nom: / C'est la vaine inquiétude d'une pensée..."
RépondreSupprimerUn cousin me parlait il y a quelques jours de Lanzarote où il avait passé ses vacances, avec beaucoup d'enthousiasme. A combiner un jour avec Mallorca ?
Combinaison ardue Tania! Pour s'y rendre d'ici en avion il faut faire escale à Madrid, puis...A moins d'avoir un bateau, mais dans ce cas après Gibraltar il y a encore du chemin! Mais je ne veux pas te décourager bien sûr!
SupprimerBelle soirée.
Mince, un flagrant délit de distraction ! Des Canaries aux Baléares, des Baléares aux Canaries... "Oui, nous voulons des voiliers..." (Nougaro) Un lien pour toi, avec toutes mes excuses ;-)
SupprimerOh, il y a de quoi s’emmêler tu sais! Entre Las Palmas et La Palma aux Canaries et Palma à Majorque, toute confusion est excusée!
SupprimerJe chante...et m'envole!
Suis-je sotte! Ce que tu as confondu c'est Fuerteventura avec Formentera.
SupprimerVoilà! :-))
Pas vrai, j'ai oublié le lien vers la chanson ! Voici : http://www.youtube.com/watch?v=qf1hxNX__z4
SupprimerMerci! La vidéo est superbe aussi.
SupprimerJe découvre ici ces iles… Que de choses à découvrir dans ce vaste monde et combien le temps (et l'argent) nous manque ! Le poème est assez troublant, le mal être, la nostalgie et le besoin de "franchir la ligne d'horizon" pour aller ailleurs, pour satisfaire une quête introspective qui ne pourra jamais être atteinte…
RépondreSupprimerBonjour Obni, à part les touristes, les navigateurs les connaissent bien car elles sont le point de départ pour la traversée de l'Atlantique vers l'Amérique; en hiver les courants et vents donnent des ailes paraît-il.
SupprimerTu parles très bien du poème; ces îles, loin de tout à cette époque sans avions, provoquaient une sensation d'enfermement, surtout que cette poétesse y habitait mais n'y était pas née.
Journée pluvieuse ici...enfin!
carte sur tissu du XVIème siècle ... l'ancêtre du GPS !
RépondreSupprimer..et si silencieuse!
SupprimerBonne journée Sable.
D'une façon un peu contradictoire moi qui n'aime pas trop la chaleur et pas du tout la plage mais j'aime ces paysages dénudés, arides, je vais aller voir ton lien car les balades doivent être magnifiques
RépondreSupprimerLa température moyenne y est de 22º Dominique, en été il y fait moins chaud qu'à Lyon ou Palma!! et les hivers si doux...
SupprimerBelle balade, bonne journée à toi.
"Con te partiro..." en italien ! Tu connais la chanson... Partir à deux, oui j'aime bien donner mes impressions à quelqu'un, sur le vif, lors d'un voyage...
RépondreSupprimerC'est ce que j'ai fait lors de cette escapade italienne !
Déjà des souvenirs plein la tête !
Ce poème est un cri ! A la recherche de soi de part le monde ? Un poids trop lourd à supporter quand il s'agit de s'éloigner plus léger pour revenir???
Cette auteur m'intrigue. A voir... Merci pour cette découverte
A bientôt
Une escapade italienne? Je vais aller voir ça.
SupprimerBesoin d'horizons, sans aucun doute...Je n'ai rien trouvé en français sur elle(sur la toile). Mais peut-être comprends-tu l'español? http://escritoras.com/escritoras/escritora.php?i=29
Merci de ta visite, belle soirée.
ouvrez, ouvrez la cage aux Canaries...
RépondreSupprimerJe ne vous le fais pas dire JEA, vous trouvez toujours les mots justes!
SupprimerPas de soleil à vous envoyer aujourd'hui, mais un sourire fort amical, toujours.
Très très émouvant poème ! Merci Colo ! Je vais tout de suite voir si j'ai inscrit Victoria Bridoux dans mes commémorations 2012 car cette année il y aura 150 ans qu'elle est morte !
RépondreSupprimerL'illustration est très belle aussi.
Morte si jeune, tu as vu? Je me demandais si tu passerais le lire...
SupprimerMerci et belle fin de semaine.
Elle devait beaucoup souffrir, pauvre jeune femme !
SupprimerJe passe toujours ! Ton blog est si passionnant pour moi ! Mais des fois cela prend du temps, ne m'en veux pas...
Bon weekend Colo.
Oh, pardon Euterpe, je sais que tu passes quand tu peux, ce n'était pas un reproche, manquerait plus que ça! C'était un espoir car je sais que ces femmes t'intéressent.
SupprimerÀ très bientôt.
j'entends l'écho de ce poème en moi... et puis j'entends la mer, le vent et une chanson de fado... un instant de "saudade" suave et poignante...
RépondreSupprimercertains cris éveillent en nous tous ces chants. Vents tourbillonnants autour des îles...
SupprimerC'est drôle mes élèves m'ont amenée à réfléchir sur l'adjectif canari avant-hier. Il est invariable puisqu'il a été créé à partir du nom de l'oiseau. Un petit malin en fond de classe m'a parlé des îles et de l'accord en fin d'adjectif. Je lui ai répondu: je n'ai pas la réponse mais tu peux la chercher. Serait-il venu la trouver ici?
RépondreSupprimerJ'en doute!!! Mais pour info et pour ton charmant malin, en majorquin chien se dit simplement "ca"(prononcer "Ka"). C'est passionnant l'étymologie...
SupprimerQuel beau, beau poème, Colo! Et oui, d'une idée si moderne. Mais je suis toujours surprise comme la poésie, plus que les romans, parle d'émotions similaires à celles que nous connaissons. On peut lire de vieux poèmes chinois ou égyptiens, remontés des tréfonds d'époques oubliées, et trouver le même coeur que le nôtre...
RépondreSupprimerTu as raison Edmée...je voudrais ajouter que la poésie féminine espagnole des siècles passés est souvent empreinte de religion; par contre les 3 femmes-poètes des îles Canaries choisies(la dernière dans le prochain billet)n'y font pas mention. Je n'ai aucune explication, juste un constat.
SupprimerUniversalité des émotions...
Très joli poème très touchant et magnifiquement illustré par un si joli tableau. Grâce à vous Colo je ne rêverais plus des Canaries de la même manière.
RépondreSupprimerPour certain(e)s c'est l'enfermement pour d'autres c'est la liberté .
"Une île
Une île au large de l´espoir
Où les hommes n´auraient pas peur
Et douce et calme comme ton miroir
....
Une île
Une île au large de l´amour
Posée sur l´autel de la mer
Satin couché sur le velours
Une île
Chaude comme la tendresse
Espérante comme un désert
Qu´un nuage de pluie caresse
..."
Jacques Brel aux îles Marquises
http://www.youtube.com/watch?v=V7gAT3MyKoo
http://www.jukebo.fr/jacques-brel/clip,une-ile,vzsfl.html
Les îles font rêver, font pleurer aussi.
RépondreSupprimerLa nature n'y est pas toujours charmante, les éléments s'y déchaînent facilement mais il y règne une lenteur et douceur de vivre.
Merci Gérard, cette chanson de Brel j'y pense souvent...au large de l'espoir où les hommes n'auraient pas peur...
Contente, comme toujours, de vous retrouver. Il pleut des hallebardes ici!
Une fois n'est pas coutume ici il fait très beau ( pas très chaud quand même). Trop heureux aussi de revenir sur votre blog .
SupprimerDes petits "crétins" avaient dérobé près de chez nous 4km de lignes téléphoniques ! Plus de téléphone , plus d'internet. Coupés du monde virtuel.Un peu comme sur une île déserte :)
Seules me manquaient les visites sur des blogs tels que le votre !
Bonne soirée Colo
Il est vrai que cette fenêtre sur le monde nous manque quand il y a des pépins...du vol? Cuivre peut-être comme ici, il se vend cher; mais quand même!!!
SupprimerMes contacts avec la langue, la culture française passent principalement par Internet. Les lecture de certains blogs, de la presse...sinon je vis 100% en español.
Profitez allègrement du vent et du soleil, moi je pars à la recherche d’escargots sous mon parapluie.
Excellent dimanche.
Est-ce un poème du mal de trop de mer?
RépondreSupprimerEn tous cas tout cela est passionnant.
Bonsoir Colo.ET...bon dimanche au bord de l'eau.
Trop de mer...je ne sais, mais isolement, sûrement, un cri.
SupprimerMerci Maïté, beau dimanche à toi aussi, moins mouillé que le mien!
Un billet qui me parle, n'est-ce-pas? Je ne connais pas les Canaries, pas assez lointaines, peut-être, sans doute ai-je tort, il ne faut jamais se fier aux idées préconçues et il faut toujours partir à la découverte des chemins de traverse pour vérifier que l'on a tort de juger trop vite. Très beau poème. Bon dimanche!
RépondreSupprimerContente de te retrouver Damien-îles-lointaines.
SupprimerTu le sais bien toi, proches ou lointaines, elles ont toutes leurs secrets et mystères, leur histoire. Et les îles qui vivent du tourisme nous tentent moins, mais tu sais aussi que seules les plages y sont envahies...
Excellent dimanche à toi.
Bonne idée Colo ces futurs billets sur les îles Canaries.
RépondreSupprimerBon dimanche
Des îles qui ne sont connues que par les touristes en général!
SupprimerBonne semaine Alba.