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19 août 2012

Jupe-éventail / Falda-abanico



Le réseau ferroviaire est fort limité sur mon île, Mallorca.
Alors les trains, je les assiège sans modération quand je voyage seule à l'étranger, une semaine par an. Les trajets sont pour moi des transitions silencieuses et nécessaires entre les visites, les rencontres.
La red de ferrocarril es muy limitada en mi isla, Mallorca.
Por eso los trenes, los ocupo sin moderación cuando viajo sola en el extranjero, una vez al año. Los trayectos son para mí unas transiciones silenciosas y necesarias entre las visitas, los encuentros.

La semaine dernière régnait une chaleur épuisante dans les wagons. Les trains du nord accueillaient les sueurs et odeurs de l’humanité dont je fais bien sûr partie. Ici pas de priorités, ni de places réservées, ni personne pour faire respecter je ne sais quels privilèges. C’est ce qui me plaît tant.
La semana pasada reinaba un calor agotador en los vagones. Los trenes del norte acogían los sudores y olores de la humanidad de la cual formo parte, claro. Aquí no hay prioridades, ni asientos reservados, ni nadie para hacer respetar no sé qué privilegios. Es lo que tanto me gusta.

Les marches d’accès aux wagons sont hautes et une entraide est indispensable.
 Nous embarquons à 15h30. Une jeune femme avec un bébé de sept mois et une poussette, un employé mallette-thermos vide, quatre jeunes gens chargés d’énormes sacs à dos et torses nus, une dame opulente et moi. Le train se met en marche, chacun guette les petites fenêtres rectangulaires, mais pas un souffle pour sécher les gouttes sur nos visages.
Rêves d’air conditionné, d’un ventilateur, d’un éventail…
C’est à ce moment que la dame bien en chair écarte les jambes et secoue lentement, de haut en bas, son ample jupe.
Un peu de fraîcheur par là doit faire du bien me fait remarquer d’un clin œil amusé la jeune femme.
En effet.
Botero
Los escalones de acceso a los vagones son altos y la ayuda mutua es indispensable.
Embarcamos a las 15h30. Una mujer joven con un bebé de siete meses y un cochecito, un empleado maleta-termo vacía, cuatro jóvenes cargados de enormes mochilas y pecho descubierto, una señora opulenta y yo.
El tren se pone en marcha, cada uno acecha las ventanitas rectangulares, pero ni un soplo para secar las gotas en nuestros rostros.
Sueños de aire acondicionado, de ventilador, de un abanico...
Es en este momento que la dama muy rellena aparta las piernas y sacude, lentamente, de arriba hacia abajo, su amplia falda.
Un poco de fresco por allí debe ser agradable me hace notar de un guiño alegre la dama joven.
En efecto.

37 commentaires:

  1. ""Les marches d’accès aux wagons sont hautes et une entraide est indispensable.""...à qui l'écris-tu? Et sur ce, j'agite ma large jupe afin de faire circuler les 35° qu'elle " couve"..
    Bon , on a eu tellement de pluie qu'on ne va pas se plaindre mais..:-)))).

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    1. Ah, le monsieur a aidé les jeunes avec leurs sacs, un jeune a monté la poussette et j'ai tendu la main à la dame rondelette...je l'écris en général, pas facile de monter!
      Ventile, ventile, chez vous la chaleur ne dure jamais longtemps! :-))

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  2. Un clin d’œil bien malicieux, aujourd'hui. Bon retour, Colo !

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    1. Merci Danièle...c'est bon de rire, même tout bas.

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  3. ah ah tu viens appuyer là où ça fait mal, de retour des alpes où la température était agréable je retrouve la ville et 37 sur le balcon à 20H ouhhhh dur dur
    je suis armée d'éventail, de ventilateur et d'un paréo léger léger

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    1. Nous rentrons ensemble Dominique, un paréo-ventilateur? :-))
      Bouger le moins possible, donc lire beaucoup!

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  4. Marrant, j'ai une impression de déjà-vu, sans doute le tableau de Botero...
    Ici, la chaleur persiste joyeusement mais une brise de tes îles serait bienvenue ;-)
    Bonne reprise Colo !
    (ta "mouche à cheval" est à bouffer;-)

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    1. MH, il y a des années et sur un autre blog, j'avais raconté une histoire de femme forte dans un train; celle-ci est un peu ressemblante, tu as bonne mémoire!
      Pas de brise ici, dommage....
      Cette série de mouches est extra, si tu en veux plus je peux t'en envoyer.
      Belle journée.

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  5. La jupe-éventail et la mouche à cheval...tu nous reviens très en forme !:)

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    1. Tu as raison, rien de tel qu'un petit voyage pour retrouver la juste distance, l'humour! Mais tu fais du cheval, toi, non?

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    2. Plus en ce moment à cause des mes tendinites à répétition mais c'est vrai que sur un cheval je suis une mouche (enfin presque) !:)

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  6. un train Toulouse-Lille
    voici une dizaine d'années, en août accablant
    pour personne handicapée physique
    première surprise pour accéder au convoi
    l'obligation de faire sursauter le fauteuil par des sous-terrains remontant à le seconde guerre
    faute de passage possible par les quais
    puis l'obligation de rester tout le voyage dans un wagon postal
    suite à l'impossibilité de hisser le fauteuil dans un wagon "normal" avec sièges, toilettes etc...

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    1. Oh, c'est incroyable ça...les jolis messieurs-dames qui conçoivent les transports en commun feraient mieux de les utiliser régulièrement, et pas en première classe.
      Train = plaisir ou cauchemar, selon.

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  7. Ce récit est très réussi ! J'adore cette ambiance bon enfant… humaine… Un retour aux sources en quelque sorte ( par ces moments de grosse chaleur, les sources sont appréciées) :)

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    1. Oh, oui, Obni, se plonger une belle source fraîche....
      Merci d'apprécier, ça me fait fort plaisir.

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  8. Pour cette brave dame, outre l'éventail-jupe, en cette zone intime, il faut user et même abuser du talc et de certains "diffuseurs" d'anti-transpirants. Bien-être garanti... Crois-moi !
    Ici nous sommes en plein concours de chaleur... 39 / 40 qui dit mieux ? ;)

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    1. Ah, je dis pas mieux! Nous n'avons "que" 36-37 pour au moins une semaine....
      Merci pour les suggestions fraîcheur!:-))

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  9. Je t'ai suivie avec un grand plaisir dans ce wagon me demandant lequel des personnages mis en scène allait faire récit. Bien contente que tu sois revenue sur ton blog.

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    1. Merci Bacchante, ces petites scènes de la vie en train me semblent toujours si riches.
      Bon courage et patience chez toi.

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  10. Train, tram, files d'attente : de quoi prélever des échantillons et des tranches saugrenus si ce n'est surréalistes parfois !

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    1. Oui, K, ici, également, les salles d'attente des consultations de la Sécurité Sociale sont un microcosme d'histoires, de scènes...de ce que nous sommes enfin.

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  11. Un retour en beauté et piquant clin d'œil pour toi.

    Bouh! Les odeurs "sui generis" je les ai senties ce matin dans le tram, dans la ville surchauffée qui fait suite aux 20° en moyenne que je connaissais dans les Alpes associés à la fraîcheur du torrent!
    Beau retour pour toi.

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  12. Tout est surchauffé Maïté, cheveux pitoyablement collés au crâne, mains moites...ça passera, il y a plus grave.
    Bon, on ronchonne bien un peu...

    La prochaine fois il faudra que j'aille dans les Alpes que je ne connais pas alors!
    Merci de ta visite.

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  13. Finement observé, te revoilà en pleine forme ! Tu fais bien, chère Colo, de me rappeler l'existence des éventails. Je vais en mettre un dans mon sac immédiatement pour l'avoir sous la main à la prochaine suffocation. (Pour les Alpes, tu sais que tu n'as qu'un mot à dire.) Bonne soirée, un peu de brise, j'espère, comme ici ce soir.

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    1. L'éventail est toujours beaucoup employé ici, avec beaucoup de dextérité et aisance. Connais-tu le "langage de l'éventail" qui servait à communiquer avec l'aimé, en toute discrétion?
      Belle journée, un beso.

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  14. Qu'avec tant de tact et de subtilité ces choses là sont dites. Bravo Colo
    Les jupes plissées d'autrefois ressemblant à des éventails auraient-elles plus d'efficacité?

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    1. Merci, gracias Gérard.
      Jupes plissées, ah, souvenirs de mon école primaire, de ma grand-mère...ventilent-elles plus? Faudra essayer.
      Ce qui est certain c'est qu'une jupe/robe est plus fraîche qu'un pantalon et je me demande souvent pourquoi les hommes ici, par grosses chaleurs, n'en portent pas comme dans pas mal de pays arabes, africains....qu'en pensez-vous Gérard?

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    2. Vous avez raison Colo , mes origines celtiques m'obligent à reconnaître qu'en Ecosse hommes et femmes portaient ( et portent peut-être encore?) des kilts. Pourquoi pas nous aussi, même si dans nos contrées c'est plutôt le pantalon de ciré qui serait le plus adapté :)
      Car aujourd'hui encore c'est 22-23 degrés et grosses averses . L'herbe est encore verte alors que les années précédentes c'était plutôt "paillasson".
      Eté légèrement "pourri" même quand on aime le climat breton!
      Bonne journée Colo

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    3. Voilà que je me prends à rêver d'herbe verte et de cirés...une jupe cirée?
      Excellent week-end Gérard.

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  15. Oh ciel si tu m'as fait rire! Je me souviens d'un voyage en train vers l'Italie, et une opulente dame dans notre compartiment qui se nettoyait avec un tampon d'eau de cologne et le montrait fièrement à tout le monde pour dénoncer combien elle "était sale"!

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    1. Ah, ah, oui, elle est belle cette histoire aussi! (Il est vrai qu'après un long trajet-chaleur en train on est tous comme elle, mais on le cache!)

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  16. vraiment bien raconté et saisissant de réalisme...

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    1. Venant de toi c'est un tout vrai compliment Coumarine, merci beaucoup.

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  17. La discrimination a encore frappé. Un homme en jupe dans un train s'éventant de la même manière aurait essuyé les foudres de la bienséance :)

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    1. Ce serait une attraction, en effet! De même que l'ont été les premiers pantalons portés par des femmes...le tout est de commencer et poursuivre, non?

      Ravie de te retrouver, belle journée.

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    2. Hahaha ! bien répondu Colo... oui, les mecs, commencez, commencez !

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    3. Oh le beau tableau je le revois avec plaisir merci amielointaine !!!!

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