En palabras del autor
«Es evidente que todos hemos participado de alguna manera en la creación del monstruo económico que nos devora, pues ningún ídolo es capaz de subsistir sin la ayuda de cuantos lo adoran, y así, habiéndolo utilizado para poner remedio a nuestras deficiencias y que nos proporcionase valores que no tenemos, le dimos una vida y una realidad de la que carecía.Pero nada nos impide tampoco restaurar la cordura que perdimos y, haciéndonos a un lado, dejar que el caos se despeñe en los abismos de los que procede y a los que con tanto empeño pretendía llevarnos.»
El Roto
Mots de l'auteur
“Il est évident que tous nous avons
participé d'une façon ou d'une autre à la création du monstre
économique qui nous dévore, car nulle idole n'est capable de
subsister sans l'aide de ceux qui l'adorent, et ainsi, l'ayant
utilisé pour remédier à nos déficiences et pour qu'il nous
procure des valeurs que nous n'avons pas, nous lui avons donné vie
et une réalité qui lui manquait.
Mais rien ne nous empêche non plus de
restaurer la sagesse perdue et, nous mettant sur le côté, laisser
le chaos se précipiter dans les abîmes d'où il vient et où, avec
tant d'obstination, il prétendait nous mener.”
El Roto (Trad: Colo)
Un choix de dessins de El Roto parus dans El País
Una selección de viñetas (El País)
Ne vous en faites pas, le système capitaliste renaîtra de vos cendres. |
Arrêtez de me sauver car vous me noyez! |
Si on ne peut dévaluer la monnaie, il faudra dévaluer les gens |
Très triste réalité.
RépondreSupprimerPetite anecdote de la journée. Tout à l'heure, j'étais à Fribourg, charmante petite ville allemande, écolo et humaine en diable. Nous étions attablés pour le repas. Des musiciens sont arrivés, habillés comme à la Renaissance. Ils jouaient de la guitare, de la mandoline, du tambourin et ils chantaient. Ils étaient espagnols. Ils ont joué des airs grecs (Zorba), des chansons espagnoles (un peu tristes et enjouées)… J'ai trouvé que c'était une façon de lutter… À la fin, ils entonnèrent "España por favor…" terminant la fameuse chanson que Georgette Plana a immortalisé en France.
Ils ont joué pour le plaisir, ensuite ils ont mangé.
Merci Obni, cette solidarité musicale est bien réconfortante, tu as raison. Ce n'est que grâce à elle que pour beaucoup la survie est possible ici, principalement celle des familles.
SupprimerBonnes vacances.
Merci à cette indignation née en Espagne qui tente tant bien que mal de gagner le Nord.
RépondreSupprimerSi souffle un vent bleu, qui sait?
SupprimerJe crois que pas mal de gens sont comme moi, touchés ce qui se passe en Grèce, en Espagne et qui demain va arriver en Italie, en France.
RépondreSupprimerJe suis bien incapable d'analyser ces évènements car je manque cruellement de connaissances en économie hélas mais ce que l'on est capable de voir c'est la souffrance des personnes qui perdent tout, qui ne voient aucun avenir pour eux ou leurs enfants
Je suis une européenne convaincue mais je m'aperçois que ce sentiment de faire partir d'une communauté à l'histoire commune, au passé commun, aux intérêts partagés, est très éloigné des réalités économiques où prime les dividendes versés à des actionnaires, où priment le sauvetage des banques avant celui des entreprises.
Tout cela exacerbe le repli sur soi des pays, des communautés, cela exacerbe la xénophobie, le refus de l'étranger voire la haine
Cela devrait sonner à nos oreilles comme une musique connue !!
J'ai bien aimé ce que raconte Obni car je crois que nous allons tous devoir faire preuve d'une solidarité décuplée dans les mois à venir
Oui, c'est bien tout ça, hélas.... merci Dominique.
SupprimerKeynes :
RépondreSupprimer- "Nous serions capables d'éteindre le soleil et les étoiles parce qu'ils ne rapportent aucun dividende..."
Peut-on espérer que la lune fasse écran?
Supprimer"Mais rien ne nous empêche non plus de restaurer la sagesse perdue ..." C'est ce que j'essaie de réaliser à ma "tiote" mesure, car je ne crois pas que les changements importants viennent beaucoup de l'extérieur. Nous avons besoin de trouver un roc intérieur suffisamment fort pour que la vie, les relations, l'être ... passent avant la consommation effrénée, le paraitre et la domination de l'autre. Je viens ce matin de lire un article sur une prof de maths dans un IUT, sculptrice par passion, qui consacre beaucoup de temps et d'énergie à ATD quart monde. Il y a trois ans elle a même décidé d'exercer son métier à mi-temps pour cela. "Mais pour agir ensemble, il faut de la patience" dit-elle. Tellement vrai et encourageant ! Merci Colo pour ton regard.
RépondreSupprimerPatience et sagesse, modération aussi. Merci pour tes mots Lily, ils font chaud au cœur.
SupprimerC'est toi qui m'as fait découvrir les dessins décapants d'El Roto, dont je découvre ici les propos pleins de sagesse et des "vignettes" révélatrices du cynisme économique.
RépondreSupprimerVoilà plus de trente ans que le mot "crise" s'invite régulièrement à la une des médias, et à présent nous voyons de plus en plus clairement que se côtoient sans se regarder en Europe ceux qui en profitent et ceux qui en souffrent. "Restaurer la sagesse perdue", oui - les Etats européens en ont-ils la volonté politique ? Quand cesseront-ils de raisonner à court terme ?
Bonne fin d'après-midi, Colo, après la sieste qui s'impose ces jours-ci même en Belgique.
Merci Tania, tu sais d'ici on a l'impression que certains pays se frottent les mains, pensant "c'est pas chez nous", ou sont indifférents, oubliant que l'objectif même, le sens de l'"UNION".
SupprimerEnfin, le bleu du tableau de Ken est présent, toujours espérer.
Bonne nuit, besos.
Merci Colo pour les dessins, il est bon de se retrouver pour échanger !
RépondreSupprimerObni, triste réalité, oui mais également cruelle, en ce qu'elle interroge fort la confiscation de la démocratie avec l'option avalage de couleuvres.
Lily : on est bien d'accord ;)
Dominique: culturons, langageons, musiquons, échangeons, partageons !
Merci à toi pour tes mots à tous!
SupprimerOui, faire tout ça et rester très vigilants.
À bientôt K.
Les mots d'El Roto sont aussi excellents que ses dessins.
RépondreSupprimerMerci de nous les faire partager !
Je pense que nous n'avons (plus) rien à attendre des gouvernements. Il faudra bien se résoudre à créer une économie parallèle qui ignore l'économie dominante. Une économie uniquement basée sur la solidarité.
Cela commence par essayer de ne plus rien acheter qui soit dans le circuit capitaliste. C'est ce que j'essaie de faire mais c'est très difficile. Néanmoins ce n'est pas impossible.
Vire hors-circuit capitaliste, un peu et le plus possible je vois bien, mais complètement?
SupprimerMais je lis à l'instant que Mr Draghi annonce que la BCE bouge (enfin!!) et va faire tout le nécessaire pour sauver l'euro...étudions cela de très près!
Bonne semaine Euterpe.
L'Europe paierais son pêché d'orgueil et d'insouciance?... Il faudra que nos dirigeants européens et nationaux comprennent qu'aucune solution d'avenir ne peut se faire en détriment de nos enfants ni de tel ou tel peuple.
RépondreSupprimerArrêtons de pointer du doigt tel ou tel exemple et agissons en êtres responsables qui souhaitent vivre dans une Europe de tolérance et de partage.
Innocents et coupables, à la fois. Nous sommes tous responsables.
Ah la partage, tu as mis le mot sur la faille principale ArRi. Péchés d'avarice aussi. Une génération sans avenir, obligée de s'exiler pour trouver un emploi...comme leurs grand-parents.
SupprimerMerci de tes mots, amicalement.
C'est cynique à souhait mais bien "tapé"! Bon week-end chère Colo, ici nous avons un retour à la pluie - mais hier c'était si horriblement chaud que ça m'arrange pour un jour ou deux! ;-)
RépondreSupprimerChaleur fortes, temps de lectures et musique, bouger le moins possible...tranquila Edmée, frais week-end alors!
SupprimerUne découverte décoiffante.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé les propos de Obni et de Dominique
Je crains que nous aussi soyons assez mal partis en France,tant que les gens ne comprendront pas qu'on ne peut pas dépenser plus que l'on gagne et ce à tous le niveaux je crains le pire
Pour ce qui est de dévaluer les gens je pense que c'est déjà fait!!!! pour le moins en bonne voie!
Bonne journée
Oh, là, là, je te sens bien pessimiste. Je pense comme El Roto que rien n'empêche de retrouver la sagesse et qu'il est (encore) temps.
SupprimerBeau week-end à toi aussi.
Je suis bien d'accord avec Autourdupuits .
RépondreSupprimerOn a commencé par dévaluer les gens . Car dans notre monde où la "concurrence" est le maître mot , le symbole de la réussite d'une secte capitaliste qui ne pense que profits et parachutes dorés , qui rêve d'avoir le monde à ses pieds , ce ne sont pas les objets où les "produits" qu'on met en concurrence mais le travail des gens et donc leur dignité.
Car tirer toujours les prix plus bas les oblige à faire des choses et à travailler pour ce qu'ils ne voudraient pas pour eux-mêmes.
Un simple exemple que je connais par coeur : un agriculteur n'est plus qu'un employé d'immenses firmes agro-alimentaires qui les obligent à faire pousser végétaux et animaux avec les produits tous droits sortis de leurs usines chimiques.
Retrouver la sagesse c'est dans ce cas cultiver bio et vendre en évitant les intermédiaires , redonner enfin la vraie valeur à l'essentiel et non plus au superflu. Ce n'est qu'un exemple bien sûr parmi des milliers d'autres .
La mode actuelle est au tout superficiel mais la mode par définition est faite pour se démoder , ça ne tient qu'à nous.
Merci Colo pour ces belles paroles d'El Roto.
Bien d'accord avec vous!!
SupprimerJ'entends beaucoup ici, et dernièrement, cette formule si juste: "Retrouver le sens du travail pour vivre, non pour s'enrichir".
Retrouver la patience aussi, celle d'attendre 6 mois pour qu'un poulet soit comestible, celle de réparer les objets cassés, etc...Travailler avec la nature, à un rythme humain.
À bientôt et grand merci à vous Gérard.
Je crains que la sagesse ne suffise pas à l'ère de la mondialisation.
RépondreSupprimerMais une forme de sagesse individuelle pourrait faire le lit de la sagesse collective et surtout ne pas oublier que l'union fait la force de notre côté aussi, car bien sûr du côté économique et financier, ceux qui tirent les ficelles aussi cyniquement l'ont compris depuis toujours.
Ben article, Colo.
Utopie d'une sagesse mondialisée...(soupirs).
SupprimerComme toi, comme tous, j'observe de plus en plus de mouvements locaux qui vont "dans la bonne direction", reste à espérer qu'ils feront tache d'huile...
Belle semaine Maïté.
Ah Colo, comme je suis heureuse de replonger dans ton univers et ce billet qui n'est que la continuité de ce que nous avons pu, hélas, percevoir lors de nos vacances (enfin, quand je dis vacances, hum, elles nous ont réservé quelques surprises...). Qui aurait le coeur de racheter à bas prix le malheur de nos voisins? J'en entends tous les jours et en suis si désolée...
RépondreSupprimerMon univers n'est pas gai pourtant Delphine! Reflet de la réalité quotidienne ici, tu as pu le constater donc...
SupprimerIl règne une sorte de résignation qui ne cesse de m'étonner; mais combien de temps va-t-elle durer sans que la violence ne prenne sa place?
Contente de te retrouver.
Vois tu amie lointaine, on nous présente ici la France comme allant bien et l'allemagne le pays modèle. Mais vois tu chez toi au moins les espagnols ont gardé leur faculté à s'indigner. C'est le premier peuple après les grecs a être descendu dans les rues, j'aime la fierté espagnole...La france est remplie de misère car quand je vois ma factrice à 72 ans à distribuer du courrier...je ne pense pas que c'est un pays qui se porte bien. Bref nous vivons des temps difficiles...et ça c'est commun à tous. Biz BIEN AMICALE
RépondreSupprimerOui, redonner la vraie valeur à l'essentiel et non au superflu, il y a beaucoup à changer dans notre société...
RépondreSupprimerLes espagnoles réagissent à la crise avec une cruelle ironie, un cynisme et un fatalisme qui me dépriment !
RépondreSupprimerUn jour ça va exploser, mais quand? où? Oui, il y a un certain fatalisme....
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