Dans la section du recueil "Remuer ciel et terre" intitulée FAMINES 1950, ce poème de NORGE
LE TRÔNE
J'ai si faim et j'ai si froid
Disait,
Disait ce peuple à son roi
Mauvais.
Ces cris ne le touchaient pas
Beaucoup.
Aux plus criards, il coupa
Le cou.
Cette histoire dura très
Longtemps
Et ce méchant roi vivait
Content.
Mais le Ciel ne semblait pas
D'accord,
Car un jour, Dieu le frappa
De mort.
Puis, Dieu se mit à sa place
Au trône.
Chants, cortèges, fleurs et châsses,
Couronne!
Pas de pain et pas de feu
Pleurait,
Pleurait ce peuple et son Dieu
Riait.
En la sección"HAMBRUNAS" 1950 del libro titulado Remover Cielo y Tierra de NORGE, este poema.
J'ai si faim et j'ai si froid
Disait,
Disait ce peuple à son roi
Mauvais.
Ces cris ne le touchaient pas
Beaucoup.
Aux plus criards, il coupa
Le cou.
Cette histoire dura très
Longtemps
Et ce méchant roi vivait
Content.
Mais le Ciel ne semblait pas
D'accord,
Car un jour, Dieu le frappa
De mort.
Puis, Dieu se mit à sa place
Au trône.
Chants, cortèges, fleurs et châsses,
Couronne!
Pas de pain et pas de feu
Pleurait,
Pleurait ce peuple et son Dieu
Riait.
EL TRONO
Tengo tanto hambre y tanto frío
Decía,
Decía ese pueblo a su rey
Malo
Esos gritos no le afectaban
Mucho
A los más ruidosos les cortó
El cuello.
Esta historia duró mucho
Tiempo
Y ese rey maligno vivía
Contento.
Pero el cielo no parecía
De acuerdo
Puesto que un día Dios le golpeó
De muerte.
Luego Dios se puso en su sitio
En el trono.
Cánticos, cortejos, flores, sagrarios.
¡Corona!
Ni pan ni fuego
LLoraba
Lloraba ese pueblo y su Dios
Reía.
(Trad. MH y COLO)
Rien n'a changé depuis, les nouveaux dieux et rois s'appellent finance et multinationales et l'on continue de pleurer (même si pour un temps et dans un lieu, on avait pleuré moins)
RépondreSupprimerQuel rire féroce ! Un trône vacille aujourd'hui, l'espoir d'un peuple se protège le cou.
RépondreSupprimerle trône est encore d'actualité, mais hier en voyant le couple royal norvégien je me suis dit que les couronnes sont parfois lourdes à porter car "pleurait ce peuple"
RépondreSupprimerun poème comme un conte cruel
RépondreSupprimerun Dieu remplace un roi, un roi remplace un Dieu
pour des siècles et des siècles ...
quelques tyrans sont en train de tomber
pourvu que Dieu ne vienne pas les remplacer
bonne fin de journée à toi
je t'embrasse
tu vas être surprise, mais je préfère le lire en espagnol; les sonorités plus rocailleuses conviennent bien au contenu du poème.
RépondreSupprimerMerci pour ce difficile exercice.
Avant que je ne vienne me poser à nouveau dans ce lieu où je me sens toujours si bien, je te propose un petit jeu si le cœur t'en dit.
RépondreSupprimerDétails ici :
http://lali.toutsimplement.be/?p=43744
**Savarati, nos chemins se croisent souvent...bien contente de t'accueillir ici.
RépondreSupprimerOui, rira ou pleurera bien qui ...le dernier en quelque sorte.
**Tania, oui, c'est sa veine iconoclaste, une des multiples facettes de Norge...
**Dominique, oui, les pleurs différent mais les larmes se ressemblent.
**Charivarii, c'est ça. Oui, pourvu, pourvu...
Bonne soirée, un beso.
**Delphine, étonnée, en effet! Je m'en vais le relire à voix haute. Contenu dur, en effet. Le suivant est fort différent...
Lali, hum...je suis pas du tout joueuse mais je crois que je vais me laisser tenter, il y en a une qui...j'en ai déjà vu tant d'intéressantes chez Euterpe. Merci d'avoir pensé à moi.
J'aime bien. Cela me fait penser au roi qui ne voyait pas qu'il marchait parmi ses sujets nu comme un ver et qui croyait qu'ils riaient de bonheur d'être gouvernés par un si beau roi...
RépondreSupprimernous vivons une époque où les trônes vacillent ... Avec un peu de chance et beaucoup de bonne volonté, peut-être arriverons-nous à les faire tomber !
RépondreSupprimer**Damien, vanité quand tu nous tiens....
RépondreSupprimer**Sable, avec de la détermination et un peu d'aide "on" y arrivera, mais oui!
Bonne soirée...fraîcheur-eau.