¿Un poco de música ? Hé aquí la bonita voz de la argelina Souad Massi.
Embarquons à bord d’un ou plusieurs llaouds…combien sommes-nous ?- ces modestes bateaux de pêche traditionnels majorquins. Si l’archipel de Malte est notre prochaine escale, nous resterons en mer cette semaine. Le temps de regretter les rires des femmes algériennes, les amandiers en fleur et celui dont nous n’avons pas parlé : le désert.
Embarquemos a bordo de uno o más llaudes… ¿cuántos somos? - esos modestos tradicionales barcos de pesca mallorquines. Si el archipiélago de Malta es nuestra próxima escala, esta semana nos quedaremos en el mar. El tiempo de echar de menos las risas de las mujeres argelinas, los almendros en flor y él que no hemos mencionado: el desierto.
CASIDA DEL SEDIENTO Miguel Hernández
Arena del desierto
soy: desierto de sed.
Oasis es tu boca
donde no he de beber.
Boca: oasis abierto
a todas las arenas del desierto.
Húmedo punto en medio
de un mundo abrasador,
el de tu cuerpo, el tuyo,
que nunca es de los dos.
Cuerpo: pozo cerrado
a quien la sed y el sol han calcinado.
Casida de l’assoiffé - Miguel Hernández (casida: composition poétique arabe ou persane)
Sable du désert
je suis : désert de soif.
Oasis est ta bouche
où je ne dois boire.
Bouche : oasis ouverte
à tous les sables du désert.
Point humide au milieu
d’un monde brûlant,
celui de ton corps, le tien,
qui n’est jamais des deux.
Corps : puits fermé
que la soif et le soleil ont calciné. (Trad. Colo)
Le temps aussi, en longeant les côtes, de croquer des khobz tounes, ces gâteaux algériens aux amandes parfumés au citron ou alors ces délicieux kaâk ambar tunisiens à l’amande et eau de rose.
El tiempo también, costeando, de hincar el diente en unos khobz tounes, esos pastelitos de almendras argelinos perfumados al limón o esos deliciosos kaâk ambar tunecinos de almendras y agua de rosas.
Le temps enfin et bien sûr, de suivre attentivement les nouvelles venant des pays en ébullition démocratique.
Mais voilà que les îles ….à la semaine prochaine.
El tiempo por fin y por supuesto, de seguir atentamente las noticias procedentes de los países mediterráneos en ebullición democrática.
Pero allí están las islas…hasta la semana que viene.
H. Michaux :
RépondreSupprimer- "Le désert n'ayant pas donné de concurrent au sable, grande est la paix du désert."
-JEA, superbement pacifique, merci.
RépondreSupprimerCette chanson est belle... comme "un point humide au milieu d'un monde brûlant". Merci pour ce joli moment de musique !
RépondreSupprimerEsplendido! Morir de amor y de sed más que sola y fría!
RépondreSupprimermerci de nous faire partager ! mmmhhh les gâteaux font vraiment envie !
RépondreSupprimer**MH, contente que tu aies apprécié.
RépondreSupprimerPas de petit gâteau pour toi?
**Desde luego Delphine. Arte de la concisión, de la perfección....me encanta.
**Oui, miam Lautreje! j'ai déjà les amandes, ce weekend au fourneau! Les majorquins emploient beaucoup les amandes pilées dans des plats salés aussi. Bonne semaine.
Quel beau programme. Une chanson magnifique et la vision de bonnes patisseries.....et le soleil dans mon coeur. Merci pour tout cela. Bisous. Nadine
RépondreSupprimerMMM! bien alléchant les patisseries...
RépondreSupprimerOasis est ta bouche - jolie vision d'un désert et source de contemplation, de sérénité.
Marcelle
**Nadina, en avant la musique, à tes fourneaux ma belle (j'ai mis les recettes, t'as vu?). On annonce un weekend printanier ici. Je t'embrasse.
RépondreSupprimer**Alléchant, oui Marcelle; un bon livre, un thé, quelques gâteaux... sérénité.
le poème d'Hernandez me renvoie un écho troublant, une étrange résonance...
RépondreSupprimerJ'ai pris le temps de réécouter Souad Massi, merci Colo!( le Conteur, mon Pays, un jour viendra...chansons qui ne laissent pas indifférent). Le temps, ah!le temps...
J'adore les voyages en bateau, j'ai le pied marin, si en plus tu nous offres poésies et gourmandises je ne quitte plus le bord, même aux escales !
RépondreSupprimerAs tu déjà entendu un groupe de femmes algériennes, c'est vieux, Djurdjura , je les aimais beaucoup mais j'ai perdu leurs disques ...dommage
**Je comprends bien Sable; l'amour et la mort sont omniprésents dans la poésie, la littérature espagnoles de certaines époques.Bien que né un peu plus tard, M. Hernández est assimilé à la génération de Lorca que tu connais sûrement mieux. A un moment de sa vie, arrêté à Lisbonne par la police de Salazar, il fut sauvé grâce à Pablo Neruda qui l'admirait énormément.
RépondreSupprimerBon, je papote, papote...
Le temps:il va, il vient au gré du vent, de la musique des jours.
Je t'embrasse.
De la musique, de la poésie et de quoi ses sustenter, voilà un billet parfait!
RépondreSupprimerAmitiés à toi et bonne route!
**Dominique, non, je n'ai jamais entendu parler de Djurdjura, je pars à la recherche, merci! Un peu de pêche aux escales, ça te dit aussi?
RépondreSupprimer**Merci Lali, je suis contente que tu te plaises à bord. Moi je me délecte si souvent chez toi!
Amicalement.
oh! oui les Djurdjura, un vrai bonheur!
RépondreSupprimerQuelle chaleur dans ce billet ! Merci pour les vers, la chanson, les douceurs et bon vent pour la suite de ton voyage en Méditerranée.
RépondreSupprimer**Tania, c'est avec grand plaisir.
RépondreSupprimerTu ne nous accompagne pas? Le mal de mer? Bon, tu nous rattraperas là-bas sans doute...
A Colo, que ne donnerais-je pas pour être du voyage ! Aahh (soupir) c'est magnifique !
RépondreSupprimer**Mais chère Euterpe, pour ce voyage imaginaire et poétique, il te suffit de revenir ici le weekend prochain! Rêver est une belle façon de voyager...aussi!
RépondreSupprimerJe prends plaisir à réécouter Souad Massi... à imaginer les douceurs des gâteaux arabes .. à me replonger le temps de ce billet vers ce beau pays : l'Algérie.
RépondreSupprimerMerci pour ce voyage :)
**Bonjour Brigou, bien contente que cela vous ait plu! A bientôt j'espère.
RépondreSupprimerSuper! Les îles et leurs rivages t'inspirent. je ne connaissais pas cette chanteuse, quelle chouette voix. Muchas gracias!
RépondreSupprimer**De nada amigo Damien, es un placer...Je découvre moi aussi plein de choses belles, intéressantes...affreuses aussi! (mais ça tu le sais mieux que moi!) Un besito.
RépondreSupprimerOui, fait bon vivre à bord de ton bateau Colo! Cette musique, ces gâteaux, les amandiers en fleurs. Magnifique! un peu virtuel depuis derrière l'écran, mais porteur de vie quand même.
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