Cees
Nooteboom est à mes
yeux une
sorte d'homme
universel.
Ce Hollandais écrivain, voyageur, essayiste, hispaniste est aussi,
je viens de le découvrir, poète.
Comme
vont les choses... très
intéressée
par un billet de Dominique sur une étude faite par cet écrivain de
tableaux de Jérôme Bosch, je l'ai commandé et suis absolument
passionnée (je vous en parlerai quand je l'aurai terminé).
Dans
les premières pages, C.
Nooteboom
cite quelques vers de lui-même.
Tiens, tiens...!
Je
trouve des
poèmes de lui,
traduits en espagnol, avec l'original en néerlandais. Qui peut
m'aider à
réaliser
une bonne traduction en français (sa
poésie est peu traduite dans
cette langue,
c'est curieux)?
Adrienne s'y est gentiment
collée, dank
u
well!
Encore
merci
à toi
Dominique.
Cees
Nootebomm es a mis ojos una especie de hombre universal. Ese holandés
escritor, viajero, ensayista, hispanista es también, lo acabo de
descubrir, poeta.
Como
van las cosas...muy interesada por una entrada en el blog de una
amiga lectora acerca de un estudio realizado por C. Nooteboom sobre
cuadros de El Bosco, lo encargué y me apasiona.(Os hablaré de él
en cuanto lo haya terminado).
En
las primeras páginas cita unos versos suyos...así lo descubrí.
Encontré unos poemas traducidos al español con la versión
original en holandés. ¿Quién me puede ayudar para su traducción
al francés? Otra amiga-blog, Adrienne, me echó una mano. Dank u
well!
ASS
Poëzie
kan nooit over mij gaan,
noch ik over poëzie.
Ik ben alleen, het gedicht is alleen,
en de rest is van wormen.
Ik stond aan de straten waar de woorden wonen,
boeken, brieven, berichten,
en wachtte.
noch ik over poëzie.
Ik ben alleen, het gedicht is alleen,
en de rest is van wormen.
Ik stond aan de straten waar de woorden wonen,
boeken, brieven, berichten,
en wachtte.
Ik heb altijd gewacht.
De
woorden, in lichte of duistere vormen,
veranderden mij in een duister of lichter iemand.
Gedichten passeerden mij
en herkenden zichzelf als een ding.
Ik kon het zien en me zien.
veranderden mij in een duister of lichter iemand.
Gedichten passeerden mij
en herkenden zichzelf als een ding.
Ik kon het zien en me zien.
Nooit
komt er een einde aan deze verslaving.
Eskaders gedichten zijn op zoek naar hun dichters.
Ze dwalen zonder commando door het grote
district van de woorden
en verwachten het aas van hun volmaakte,
gesloten, gedichte, gemaakte
en onaantastbare
Eskaders gedichten zijn op zoek naar hun dichters.
Ze dwalen zonder commando door het grote
district van de woorden
en verwachten het aas van hun volmaakte,
gesloten, gedichte, gemaakte
en onaantastbare
vorm.
Asticot
Le
poème ne peut jamais parler de moi
Ni moi de la poésie.
Je suis seul, le poème est seul,
et le reste est aux asticots.
Je me trouvais dans les rues où habitent les mots,
les livres, les lettres, les annonces,
et j'attendais.
J'ai toujours attendu.
Ni moi de la poésie.
Je suis seul, le poème est seul,
et le reste est aux asticots.
Je me trouvais dans les rues où habitent les mots,
les livres, les lettres, les annonces,
et j'attendais.
J'ai toujours attendu.
Les
mots, de forme légère ou sombre,
me transformaient en quelqu'un de plus sombre ou de plus léger.
Les poèmes passaient devant moi
et se reconnaissaient comme une chose.
Je pouvais le voir et me voir.
me transformaient en quelqu'un de plus sombre ou de plus léger.
Les poèmes passaient devant moi
et se reconnaissaient comme une chose.
Je pouvais le voir et me voir.
Jamais
cette servitude ne prend fin.
Des escadrons de poèmes sont à la recherche de leurs poètes.
Ils errent sans commandement par le grand
territoire des mots
et attendent la charogne de leur forme
parfaite, rimée, fabriquée
et intouchable.
Des escadrons de poèmes sont à la recherche de leurs poètes.
Ils errent sans commandement par le grand
territoire des mots
et attendent la charogne de leur forme
parfaite, rimée, fabriquée
et intouchable.
Trad:
Adrienne-Colo
Cebo
La poesía nunca puede hablar de mí,
ni yo de la poesía.
Yo estoy solo, el poema está solo,
y el resto es de los gusanos.
Me detuve en las calles donde viven las palabras,
libros, cartas, informes,
y esperé.
La poesía nunca puede hablar de mí,
ni yo de la poesía.
Yo estoy solo, el poema está solo,
y el resto es de los gusanos.
Me detuve en las calles donde viven las palabras,
libros, cartas, informes,
y esperé.
Siempre supe esperar.
Las palabras, con sus formas claras u oscuras,
me volvieron más oscuro o más claro.
Los poemas me alcanzaron
y se reconocieron como objetos.
Yo pude verlo y verme.
No tiene fin esta adicción.
Escuadrones de poemas están buscando sus poetas.
Vagan sin mando por el amplio
territorio de las palabras
y aguardan el cebo de su perfecta,
hermética, condensada, acabada
e irreductible
forma.
Traducción de Fernando García de la Banda