27 juin 2012

L'âme mystérieuse de l'Espagne populaire / El alma misteriosa de la España popular


L'endroit est superbe et si frais en été; ce fut le premier hôtel de Palma transformé maintenant en salles d'exposition par La Caixa. En ce moment il y en a deux : la plus importante, et à ne pas rater, offre de très nombreux dessins, souvent fort féroces, sarcarstiques, de George Grosz.
El sitio es magnífico y tan fresco en verano ; fue el primer hotel de Palma ahora trasformado en salas de exposición por La Caixa. En este momento hay dos: la más importante, no se la pierdan, ofrece numerosos dibujos, a menudo feroces, satíricos, de George Grosz.



Mais c'est au deuxième étage que je vous mène aujourd'hui, une vraie découverte pour moi, la photographe Cristina García Rodero. La première femme espagnole devenue membre de l'agence Magnum.
Pero hoy os llevo al segundo piso. Fue para mí un verdadero descubrimiento, las fotos de Cristina García Rodero. La primera mujer española miembro de la agencia Magnum.
Il est rare d'entendre rire lors des visites d'expos, non ? Des trois personnes dans la salle, deux d'entre elles, plus très jeunes, se marraient devant certaines photos dont celles-ci.
Pocas veces se oye reir en las visitas de exposiciones, ¡no ? Des las tres personas presentes en la sala, dos de ellas, ya no muy jóvenes, se partían de risa delante de algunas fotos, de las cuales estas.
La confesión, Nuestra Señora de los Milagros / Lugo 1980





El ofertorio 1979 Amil



Le sujet est « Espagne occulte » , une longue série de photos en noir et blanc, des fêtes religieuses, des gens, plutôt des gens pendant les fêtes, dans les années '70-'80.
« J'ai essayé de photographier l'âme mystérieuse, vraie et magique de l'Espagne populaire avec sa passion, son amour, humour, tendresse, rage, douleur, avec sa vérité ; et les moments les plus intenses et pleins de la vie des personnages, aussi simple qu'irrésistibles, avec toute leur force intérieure, en un défi personnel qui me donna force et compréhension et dans lequel j'ai investi tout mon coeur. » C. García Rodero.

El tema es « España oculta », una larga serie de fotos en blanco y negro, de fiestas religiosas, de gente, mejor dicho de gente durante las fiestas, en los años '70-'80.
Cristina García Rodero
"Intenté fotografiar el alma misteriosa, verdadera y mágica de la España popular con su pasión, su amor, humor, ternura, rabia, dolor, con su verdad; y los momentos más intensos y plenos en la vida de los personajes, tan simples como irresistibles, con toda su fuerza interior, en un desafío personal que me dio fuerza y comprensión y en el cual invertí todo mi corazón."

C'est l'Espagne d'hier, d'aujourd'hui aussi ; sinon allez vous promener dans les villages en fête.
Es la España de ayer, también la de hoy ; sino vayan a pasearse por los pueblos en fiestas.

Sa photo préférée ? Il paraît que c'est la petite fille qui saute en chantant devant un cimetière et qui représente un fort contraste vie-mort, la magie et le mélange réel-irréel.
¿Su foto preferida ? Parece ser la niña que salta y canta delante de un cementerio y que representa un fuerte contraste vida-muerte, la magia y la mezcla real-irreal.   
                               
                                                                 













Les miennes? Celles-ci peut-être.
¿Las mías ? Estas tal vez.

 


La tarde 1978 / Campillo de Arenas
Pour ôter les "froids dans le dos".
Las potencias del alma 1976 / Puente Genil (Córdoba)


 Il y en a tant, toutes émouvantes, que voici un document en PDF où vous pourrez en regarder des dizaines...bien que la qualité ne soit pas très bonne.

Sur cette vidéo, d'autres...



Photos: Cristina García Robero trouvées sur la toile / Fotos de Internet

22 juin 2012

Un parler lent / Un hablar lento


L'été c'est aussi les touristes, plan à la main, perdus quand même. Et les questions, mal posées et mal comprises, et les réponses plus souvent mimées que dites.
J'ai repêché et traduit un extrait d'une chronique d'Elvira Lindo; j'aime son style simple, son ton mordant et l'apparente banalité de ses propos.
Et puis j'ai souvenir de tant et tant de malentendus...
El verano es también los turistas, plano en mano pero pedidos. Y las preguntas, mal hechas y mal comprendidas, y las respuestas más a menudo mimadas que dichas.
Conseguí encontrar este artículo de Elvira Lindo del cual me acordaba bien; me gusta su estilo simple, su tono mordaz y la aparente banalidad de sus propósitos.
También tengo recuerdos de tantos malentendidos...
Eastern Han Dynasty / Gentlemen in conversation

« Le bonheur d'une langue étrangère le ressentent ceux qui n'en savent que quatre phrases, basiques: combien ça coûte, où se trouve cela, quelle heure est-il, je viens d'Espagne (ou je suis catalan, basque ou galicien, si on considère qu'être espagnol est vexatoire).
J'ai connu beaucoup de touristes heureux. Moi-même, à un moment, je le fus. Je vis maintenant dans le malheur de celui qui sait un peu plus. Savoir un peu plus consiste à connaître la magnitude de tout ce qu'on ne sait pas. Comprendre et être compris, que c'est difficile. C'est la vie, une vallée de malentendus. On dit que ce qui est le plus intraduisible est la poésie et le sens de l'humour. La poésie ne se trouve pas seulement dans les vers, mais dans la musicalité de la langue dans laquelle tu as été élevé, qui te fait remarquer les subtilités et remarquer quand on essaye de te tromper.
Les étrangers nous sommes toujours bêtes. Lents à l'heure de percevoir une ironie, lents à l'heure de la dire nous-mêmes. Les gens lents n'ont aucune grâce. John Huston le disait déjà : « Il ne faut pas se fier des gens qui parlent lentement ». J'achète : les gens qui parlent lentement, comme en se délectant, cachent généralement sous ce manteau de solennité un esprit pauvre en idées ; cette lenteur à dire ce qu'ils ont à dire, qui est généralement une bêtise, est un genre d'égoïsme, un égoïsme que je tiens pour délictueux. : ce sont des gens qui te volent ton temps.
Mais ce n'est pas le cas du pauvre étranger, cet étranger qui parle lentement car pendant qu'il parle il pourchasse dans sa tête les mots qu'il va employer dans la phrase suivante et parce qu'il se sent souvent idiot et incompris.
Le moment le plus satisfaisant dans une langue est celui où tu comprends une blague et tu ris au même moment que tous les autres. (...) »
Elvira Lindo El País, 30 Septembre 2007 , Extrait. (Trad: Colo)

Juan Muñoz - Conversación


LA FELICIDAD de una lengua extranjera la tienen los que sólo se saben cuatro frases, las básicas: cuánto cuesta esto, dónde está lo otro, qué hora es, soy de España (o soy catalán, vasco o gallego, si es que se considera el ser español algo vejatorio). 
He conocido a muchos turistas felices. Yo, en su momento, también lo fui. Ahora vivo en la infelicidad del que sabe algo más. Saber algo más consiste en conocer la magnitud de todo aquello que no se sabe. Entender y ser entendido, qué difícil. Eso es la vida, un valle de malentendidos. Dicen que lo más intraducible es la poesía y el sentido del humor. La poesía no sólo está en los versos, sino en la musicalidad de la lengua en la que te criaste, que te hace advertir sutilezas y advertir cuándo te la están colando.
 Los extranjeros siempre somos tontos. Lentos a la hora de percibir una ironía, lentos a la hora de decirla nosotros. La gente lenta no tiene ninguna gracia. Ya lo dijo John Huston: "No hay que fiarse de la gente que habla lento". Se lo compro: las personas que hablan lento, como recreándose, suelen esconder bajo ese manto de solemnidad una mente escasa de ideas; ese tardar tanto en decir lo que tienen que decir, que normalmente es una tontería, es un tipo de egoísmo, un egoísmo que tengo por delictivo: son personas que te roban el tiempo. 
Pero no es el caso del pobrecito extranjero, ese extranjero que habla lento porque mientras habla anda cazando en su mente las palabras que usará en la siguiente frase y porque a menudo se siente un idiota y un incomprendido. El momento más satisfactorio que se tiene en una lengua es aquel en el que pillas un chiste y te ríes en el mismo momento en el que se ríe todo el mundo.” 

Carabanchel Alto y Carabanchel Bajo (Extracto)

Elvira Lindo 30 SEP 2007 El País.
 

17 juin 2012

Peluches en fête / Pelusas de fiesta


Ce dimanche midi, 30º à l'ombre.
Une balade dans les rares sous-bois de feuillus pas loin de chez moi se décide.
Peut-être même y aura-t-il un reste d'eau dans la petite rivière...

Non, plus une goutte, mais une vision magique et une forte illusion de fraîcheur.

Este domingo a mediodía, 30º a la sombra.
Un paseo por los escasos sota bosques de árboles frondosos cerca de casa se decide.
Tal vez quedará incluso un poco de agua en el pequeño torrente...

No, ni una gota, pero una visión mágica y una fuerte ilusión de frescura.
            
Les "coupables" / Los "culpables"


Torrents de douceur / Ríos de dulzura


Aaaatchoum, rentrons /Aaaachís, volvamos

NB: Après vérifications, ces peluches blanches ne sont pas du pollen mais des sortes de parachutes remplis de semences que produisent les dames peupliers pour que s'éparpillent les graines fécondées.
Después de unas verificaciones, esas pelusas blancas no son polen sino especies de paracaídas llenos de simientes producidos por damas chopos para que se esparzan mejor.

15 juin 2012

"Il est vivant" / "Está vivo"


Beaucoup d'encre a coulé sur la relation amicalo-amoureuse qui exista entre F.G. Lorca et S.Dalí.
Aujourd'hui je vous propose une lettre écrite par Lorca en 1927 au journaliste et critique d'Art Sebastian Gasch. Elle apporte un éclairage intéressant sur le personnage de Dalí.
Mucho se ha escrito sobre la relación amistosa-amorosa entre F.G. Lorca y S. Dalí.
Hoy os propongo una carta escrita por Lorca en 1927 al periodista y crítico de Arte Sebastian Gasch.
Aporta una luz interesante sobre Dalí. 
 
« Je sens chaque jour un peu plus le talent de Dalí. Il me semble unique et possède une sérénité et une clarté de jugement dans ses idées qui me semblent réellement émouvantes. Il se trompe et ça n'a pas d'importance. Il est vivant. Son intelligence très fine va de pair avec un infantilisme déconcertant, formant un mélange si insolite qu'il est absolument original et captivant. Ce qui m'émeut le plus en lui en ce moment est son délire de construction (c'est à dire de création), où il prétend créer à partir du rien, et il fait des efforts et il se lance dans des rafales avec tant de foi et d'intensité que cela semble incroyable. Rien de plus dramatique que cette objectivité et cette recherche de la joie pour la joie elle-même. (…)
Dalí est l' homme qui lutte armé d'une hache dorée contre les fantasmes. (...) »

« Yo siento cada día más el talento de Dalí. Me parece único y posee una serenidad y una claridad de juicio para lo que piensa que es verdaderamente emocionante. Se equivoca y no importa. Está vivo. Su inteligencia agudísima se une a su infantilidad desconcertante. En una mezcla tan insólita que es absolutamente original y cautivadora. Lo que más me conmueve en él ahora es su delirio de construcción (es decir, de creación), en donde pretende crear de la nada y hace unos esfuerzos y se lanza a unas ráfagas con tanta fe y tanta intensidad que parece increíble. Nada más dramático que esta objetividad y esta busca de alegría por la alegría misma. (…)
Dalí es el hombre que lucha con hacha contra los fantasmas. (..)"
(Trad. Colo)

Parmi leurs multiples oeuvres, la présence de l'autre est fréquente.
Ainsi sur ce tableau de Dalí, leurs deux têtes emmêlées.
Entre sus múltiples obras, la presencia del otro es frecuente.
Así en este cuadro sus cabezas enredadas.

 
Puis cette ode de Lorca, traduite par Paul Éluard et adressée à Dalí.
Después esa oda dedicada por Lorca a Dalí.

Ode a Salvador Dalí. (extrait)

Ô Salvador Dalí à la voix olivée !
Je dis ce que me disent ta personne et tes tableaux.
Je ne loue pas ton imparfait pinceau adolescent,
Mais je chante la parfaite direction de tes flèches.

Je chante ton bel effort de lumières catalanes
Et ton amour pour tout ce qui explicable.
Je chante ton cœur astronomique et tendre,
Ton cœur de jeu de cartes, ton cœur sans blessure.

Je chante cette anxiété de statue que tu poursuis sans trêve,
La peur de l’émotion qui t’attend dans la rue.
Je chante la petite sirène de la mer qui te chante,
Montée sur une bicyclette de coraux et de coquillages.

Mais avant tout je chante une pensée commune
Qui nous unit aux heures obscures et dorées.
L’art, sa lumière ne gâche pas nos yeux.
C’est l’amour, l’amitié, l’escrime qui nous aveuglent.
Traduction Paul Éluard 1938
(Pour lire le poème en entier:

Oda a Salvador Dali (extracto)

¡Oh Salvador Dalí de voz aceitunada!
Digo lo que me dicen tu persona y tus cuadros.
No alabo tu imperfecto pincel adolescente,
pero canto la firme dirección de tus flechas. 
 
Canto tu bello esfuerzo de luces catalanas,
tu amor a lo que tiene explicación posible.
Canto tu corazón astronómico y tierno,
de baraja francesa y sin ninguna herida. 
 
Canto el ansia de estatua que persigues sin tregua
el miedo a la emoción que te aguarda en la calle.
Canto la sirenita de la mar que te canta
montada en bicicleta de corales y conchas. 
 
Pero ante todo canto un común pensamiento
que nos une en las horas oscuras y doradas.
No es el Arte la luz que nos ciega los ojos.
Es primero el amor, la amistad o la esgrima.



9 juin 2012

Lumières d'aubes / Luces de albas


L'aube, ce n'est pas la première fois qu'on parle ici (l'autre c'était en 2010) de ce long moment “d'entre”, de calme ou d'agitation, d'angoisses ou de rêves.
Alors je vous ai préparé une rencontre poético-musicale plus qu'improbable entre un Argentin d'origine Arabe, d'où son surnom Le Turc, le très célèbre Jorge Cafrune, et du personnage haut en couleurs que fut le poète surréaliste Robert Desnos 
Deux résistants, le premier contre la Junte militaire, l'autre contre les allemands en '40, deux hommes unis ici aussi par l'amour.

El alba, no es la primera vez que se habla aquí (la otra fue en 2010) de ese largo momento de “entre”, de calma o agitación, de angustias o de sueños.
Os he preparado un encuentro poético-musical más que improbable, entre un Argentino de origen árabe, por eso le apodaban El Turco, hablo de Jorge Cafrune, y del poeta surrealista de gran renombre Robert Desnos.
Dos resistentes, el primero contra la Junta Militar, el otro contra los alemanes en 1940, dos hombres unidos aquí también por el amor.

Photo: Nadine M. merci!
« À l’aube d’un jour de coup de dés » Robert Desnos
1932

À l’aube d’un jour de coup de dés
il s’arrête au bord des fontaines de sa vie
il y cherche un mirage à lui promis
baigne son front désaltère sa bouche
Et prononce ce mot : chérie
qui retentit à travers les rêves de la ville endormie
va la bercer dans sa couche.

Il n’y aura pas un jour de moins
dans son amour et dans le tien.
Et il s’endort aux échos multipliés
de ce seul mot : chérie.
12 novembre 1932
3 heures du matin


Al alba de un día de golpe de dados
se para al borde de las fuentes de su vida
y busca un espejismo a él prometido
baña su frente desaltera su boca
Y pronuncia esa palabra: cariño
que ya suena a través de los sueños de la ciudad dormida
va a mecerle en su lecho.

No habrá un día menos
en su amor ni en el tuyo.
Y se duerme con los ecos multiplicados
de esa única palabra: cariño.
(Trad: Colo) 
 

Cuando llegue el alba / Quand arrivera l'aube
Poema y canto
Letra y Musica: Jorge Cafrune

Vieja soledad hoy me iré de ti
buscando la luz, de un amanecer,
cuando llegue el alba
viviré, viviré

Vieille solitude aujourd'hui je te quitterai
cherchant la lumière, d'une aube,
quand se lèvera le jour
je vivrai, je vivrai

Noche adentro irá, vencida de amor,
la tristeza gris, de mi corazón,
cuando llegue el alba
viviré, viviré
À la nuit noire s'en ira, vaincue d'amour,
la tristesse grise, de mon cœur,
quand se lèvera le jour
je vivrai, je vivrai

A un costado del olvido, mis sueños madurarán,
reventando en luz, florecidos,
cuando llegue el alba
viviré, viviré
À un versant de l'oubli, mes rêves mûriront,
éclatant de lumière, fleuris,
quand se lèvera le jour
je vivrai, je vivrai

Encontrarte fue, intuición de Dios,
todo nace en ti, como nací yo,
cuando llegue el alba
viviré, viviré
Te rencontrer fut, intention de Dieu,
tout naît en toi, comme je suis né,
quand se lèvera le jour
je vivrai, je vivrai

Tus palabras son, fresco manantial,
sintiendo tu voz, aprendí a cantar,
cuando llegue el alba
viviré, viviré
Tes mots sont, source fraîche,
en écoutant ta voix, j'appris à chanter
quand se lèvera le jour
je vivrai, je vivrai

A un costado del olvido mis sueños madurarán,
reventando en luz, florecidos,
cuando llegue el alba

viviré, viviré
(Trad: Colo)

2 juin 2012

Un calme archaïque / Una calma arcaica



Le surnom de Majorque est, je l'ai écrit dans le billet précédent, l'île au calme. C'est du moins le titre français du livre que Santiago Rusiñol, catalan, écrivit en 1922: “L'illa de la calma”
Cet écrivain, peintre et idéologue du mouvement moderniste catalan réalisa plusieurs séjours à Majorque et décrivit l'île de façon si idyllique qu'il créa un mythe de paradis terrestre; ce qui provoqua l'arrivée de tas d'artistes catalans, européens et latino-américains dans les années 1900...* et fut la base sans aucun doute d'un futur développement touristique.
« Cette sensation paradisiaque est due à la beauté de l'île, à sa lumière, (ceci n'a pas changé, je ne cesse de le répéter, l'île est superbe), mais aussi au côté rural, archaïque de l'île (…) «


 















El apodo de Mallorca, tal y como lo escribí la semana pasada, es La Isla de la

 Calma, o, mejor dicho “L'illa de la calma”,  libro escrito por el catalán Santiago

  Rusiñol en 1922.

Escritor, pintor e ideólogo del movimiento modernista catalán, Rusiñol realizó varias estancias en Mallorca y describió la isla de manera tan idílica que creó un mito de paraíso terrestre, lo que provocó la venida de gran número de artistas:
El mito de Mallorca como paraíso terrenal es bastante generalizado entre los artistas catalanes, europeos y latinoamericanos que llegaron a la isla y se establecieron en ella hacia el 1900. Esta sensación es debida, además de a la belleza de la isla y su luz, al toque arcaico y rural de la vida mallorquina, asimilado como un arcadismo feliz.” 
 La luz y la belleza, a pesar de algunos y terribles destrozos, perdura, no me canso de repetirlo...

S.Rusiñol. Jardins en terrasse

Voici un passage du livre :
Majorque, l’Ile au calme, – Santiago Rusiñol
"Si tu souffres de neurasthénie ou si tu crois en souffrir, ce qui revient au même ; si tu es étourdi par les bruits que nous vaut la civilisation, par cette angoisse qui nous fait toujours être pressés d’arriver au plus tôt où nous n’avons rien à faire ; si les affaires ont rempli de chiffres, chez toi, la place que doit occuper ce que nous nommons l’esprit ; si les cinémas ont abîmé le mécanisme de ta vue ; si ton remuement est devenu chronique et que tu n’en puisses plus d’inquiétude et que tu veuilles jouir d’un peu du repos que mérite, dans cette vie, celui qui n’a fait de mal à personne, suis-moi dans l’île dont je vais te parler, dans une île où règne toujours le calme, où les hommes ne sont jamais pressés, où les femmes ne vieillissent jamais, où l’on ne gaspille même pas les mots, où le soleil s’attarde, où dame lune elle-même marche plus lentement qu’ailleurs, atteinte par le calme.

Cette île, lecteur, c’est Majorque (...) "
Santiago Rusiñol, Mallorca

Aquí un pasaje. Cómo no lo encontré online en español, lo traduje con mi fiel ayudante MAH. Gracias.
Si padeces de neurastenia o crees padecerla, lo que es lo mimo; si estás aturdido por los ruidos de la civilización, por esa angustia que nos hace siempre tener prisa en llegar allí donde no tenemos nada que hacer; si los negocios han llenado en ti el lugar que debe ocupar lo que nombramos el espíritu; si los cines han estropeado el mecanismo de tu vista; si tu agitación se ha vuelto crónica y no puedes más de inquietud y quieres disfrutar de un poco del descanso que merece, en esta vida, el que no ha perjudicado a nadie, sígueme a la isla de la cual voy a hablarte, a una isla donde siempre reina la calma, donde los hombres jamás tienen prisa, donde las mujeres nunca envejecen, donde no gastan ni siquiera las palabras, donde el sol se demora, donde incluso dama luna anda más lenta que en otras partes, alcanzada por la calma.

Esa isla, lector, es Mallorca.”

Gravure de G. Vuillier. Na Foradada


* Avant lui il y avait eu, bien sûr, "Un hiver à Majorque" de Georges Sand qui, si elle avait détesté son séjour et ses habitants, a réalisé de superbes descriptions de l'île. 
Et aussi Gaston Vuillier: “Les Îles oubliées, Les Baléares, la Corse et la Sardaigne” 1893
Il a l'air superbe l'exemplaire que j'ai trouvé: seul ennui, il coûte 223€ , pèse 5kg400 et ce n'est pas mon anniversaire!
http://www.livre-occasion-ancien.com/les-iles-oubliees-p-243.html