30 sept. 2010

Le vent de P. Neruda /El viento de P. Neruda

Les îles Malgrats, îlettes au sud-ouest de mon île, semblent en plein jour de simples rochers. Au coucher du soleil, fouettées par le vent, les voilà.

Las islas Malgrats, unas minúsculas islitas al suroeste de mi isla, parecen de día simples rocas. Aquí las tienen, batidas por el viento, a la puesta del sol.



Le vent est un cheval:
écoute comme il court
à travers mer et ciel.

Il veut m’emmener : écoute
comme il parcourt le monde
pour m’emmener au loin.
---------
Laisse courir le vent
couronné d’écume,
qu’il m’appelle et me cherche
galopant dans l’ombre,
tandis que moi, submergé
dans tes grands yeux,
pour cette seule nuit
je me reposerai, mon amour.
(Le vent dans l’île. Pablo Neruda)


El viento es un caballo:
óyelo cómo corre
por el mar, por el cielo.

Quiere llevarme: escucha
cómo recorre el mundo
para llevarme lejos.

Deja que el viento corra
coronado de espuma,
que me llame y me busque
galopando en la sombra,
mientras yo, sumergido
bajo tus grandes ojos,
por esta noche sola
descansaré, amor mío.

(El viento en la isla. Pablo Neruda)

Ode à la mer de Pablo Neruda est un beau et long poème, il ressemble à une prière, vous le trouverez ici dans une excellente traduction de Ricard Ripoll i Villanueva.

Oda al mar de Pablo Neruda es un poema precioso, largo, parecido a una plegaria; lo encontraréis aquí con una traducción de Ricard Ripoll i Villanueva

En voici les derniers vers / Aquí tienen los últimos versos.

Nous résoudrons tout
petit à petit :
nous t’obligerons, mer,
nous t’obligerons, terre,
à faire des miracles,
car en nous-mêmes,
dans la lutte,
il y a le poisson, il y a le pain,
il y a le miracle.


Todo lo arreglaremos
poco a poco:
te obligaremos, mar
te obligaremos, tierra,
a hacer milagros,
porque en nosotros mismos,
en la lucha,
está el pez, está el pan,
está el milagro.

23 sept. 2010

Des cadeaux d'amour /Regalos de amor

(M.C. Escher)

Il est des personnages littéraires attachants et celui de Florentino Ariza dans L’amour aux temps du choléra de G.García Márquez en est certainement un.

Amoureux fou depuis l’enfance de Fermina Daza qui ne correspond pas à ses sentiments, il « n’apprit jamais à écrire sans penser à elle » et décida d’offrir son lyrisme aux amoureux « sans plume » en écrivant gratuitement leurs lettres d’amour.

Ce n’est pas triste, lisez plutôt.

Hay personajes literarios atractivos y el de Florentino Ariza en El amor en los tiempos del cólera de G. García Márquez es uno de ellos.

Enamorado locamente desde la infancia de Fermina Daza y no correspondido, “nunca aprendió a escribir sin pensar en ella” y decidió ofrecer su lirismo a los enamorados implumes escribiendo gratuitamente sus cartas de amor.

No tiene desperdicio.

« Son souvenir le plus plaisant de cette époque fut celui d’une jeune fille très timide, presque une petite fille, qui lui demanda en tremblant de lui écrire une réponse à une lettre irrésistible qu’elle venait de recevoir, et que Fernando Ariza reconnut pour l’avoir écrite lui-même la veille au soir. Il répondit dans un style différent, en accord avec l’émotion et l’âge de la jeune fille, et avec des lettres qui semblaient venir d’elle car il savait imiter aussi une écriture pour chaque occasion selon le caractère de chacun. Il l’écrivit en imaginant ce que Fermina Daza lui aurait répondu à lui si elle l’avait aimé autant que cette créature désemparée aimait son prétendant. Deux jours plus tard, en effet, il dût écrire aussi la réponse du fiancé avec la calligraphie, le style et la sorte d’amour qu’il avait employés dans la première lettre ; et ce fut ainsi qu’il termina impliqué dans une correspondance fébrile avec lui-même. Moins d’un mois plus tard, les deux vinrent, séparément, le remercier pour ce que lui-même avait proposé dans la lettre du fiancé et accepté avec dévotion dans la réponse da la fille : ils allaient se marier. » (trad. Colo)

« Su recuerdo más grato de aquella época fue el de una muchachita muy tímida, casi una niña, que le pidió temblando escribirle una respuesta para una carta irresistible que acababa de recibir, y que Florentino Ariza reconoció como escrita por él la tarde anterior. La contestó con un estilo distinto, acorde con la emoción y la edad de la niña, y con una letra que también pareciera de ella, pues sabía fingir una escritura para cada ocasión según el carácter de cada quien. La escribió imaginándose lo que Fermina Daza le hubiera contestado a él si lo quisiera tanto como aquella criatura desamparada quería a su pretendiente. Dos días después, desde luego, tuvo que escribir también la réplica del novio con la caligrafía, el estilo y la clase de amor que le había atribuido en la primera carta, y fue así como terminó comprometido en una correspondencia febril consigo mismo. Antes de un mes, ambos fueron por separado a darle las gracias por lo que él mismo había propuesto en la carta del novio y aceptado con devoción en la respuesta de la chica: iban a casarse.”

16 sept. 2010

Aux fleuristes de la Rambla F.G.Lorca / A las floristas de la Rambla

Je viens de lire un discours peu connu prononcé par F. García Lorca à Barcelone (25 décembre 1935) lors de la représentation de sa pièce de théâtre « Doña Rosita la célibataire ou le langage des fleurs ». Une pièce qui raconte une histoire d’amour déçue, la vaine attente d’un retour…

C’est non seulement un hommage aux marchandes de fleurs qui colorent les Ramblas, mais aussi aux Ramblas elles-mêmes, ce lieu enchanteur que vous connaissez peut-être.

Acabo de leer un discurso poco conocido pronunciado en Barcelona por F. García Lorca (25 de diciembre 1935) con ocasión de la representación de su obra de teatro “Doña Rosita la Soltera o el lenguaje de las flores”. Una obra que cuenta la historia de un amor decepcionado, de la vana espera de un retorno…

No sólo es un homenaje a las vendedoras de flores que colorean las Ramblas, sino también a las Ramblas mismas, ese lugar encantador que tal vez conocéis.


« Ce soir, ma fille la plus jeune et la plus aimée, Rosita la célibataire, la demoiselle Rosita, dame Rosita, sur le marbre et entre des cyprès, dame Rosa a voulu travailler pour les sympathiques fleuristes de la Rambla, et c’est à moi qu’incombe l’honneur de dédier la fête à ces femmes aux rires francs et aux mains mouillées où tremble de temps en temps le minuscule rubis causé par l’épine.

(…) La rue où vivent ensemble les quatre saisons de l’année, l’unique rue de la terre que je souhaiterais ne jamais se terminer, riche en sons, abondante en brises, belle de rencontres, antique de sang, La Rambla de Barcelone.

Telle une balance, La Rambla a son aiguille et son équilibre dans le marché des fleurs où la ville se rend pour chanter baptêmes et mariages sur des bouquets frais d’espoir et où elle se rend en agitant larmes et rubans sur les couronnes de ses morts. Ces étalages de joie entre les arbres soignés sont comme le cadeau des rambleurs et leur détente, et bien que de nuit ils semblent seuls, presque comme des catafalques de fer, ils ont un air seigneurial et délicat qui semble dire aux noctambules : « Lève-toi demain pour nous voir ; nous sommes de jour. »

Quiconque visite Barcelone ne peut oublier cette rue que les fleurs convertissent en insoupçonnable serre, (…)

On dit, et c’est vrai, qu’aucun barcelonais ne peut dormir tranquille s’il n’est passé au moins une fois par la Rambla, et il m’arrive la même chose ces jours-ci où je vis dans votre superbe ville. Toute l’essence de la Grande Barcelone, la vivace, l’incorruptible, la grande, est dans cette rue qui a une aile gothique où l’on entend des fontaines romaines et des luths du quinzième, et une autre aile bigarrée, cruelle, incroyable, où l’on entend les accordéons de tous les marins du monde et il y a un envol nocturne de lèvres maquillées et d’éclats de rires à l’aube.

Je dois moi aussi passer tous les jours par cette rue pour apprendre d’elle comment peut persister l’esprit propre à cette ville. (…) » (trad. Colo)

« Esta noche, mi hija pequeña y más querida, Rosita la soltera, la señorita Rosita, doña Rosita, sobre el mármol y entre cipreses doña Rosa, ha querido trabajar para las simpáticas floristas de la Rambla, y soy yo quien tiene el honor de dedicar la fiesta a estas mujeres de risa franca y manos mojadas, donde tiemblan de cuando en cuando el diminuto rubí causado por la espina.

(…) La calle donde viven juntas a la vez las cuatro estaciones del año, la única calle de la tierra que yo desearía que no acabara nunca, rica en sonidos, abundante de brisas, hermosa de encuentros, antigua de sangre, la Rambla de Barcelona.

Como una balanza, la Rambla tiene su fiel y su equilibrio en el mercado de las flores, donde la ciudad acude para cantar bautizos y bodas sobre ramos frescos de esperanza y donde acude agitando lágrimas y cintas en las coronas para sus muertos. Estos puestos de alegría entre los árboles cuidados son como el regalo de las ramblistas y su recreo, y aunque de noche parezcan solos, casi como catafalcos de hierro, tienen un aire señor y delicado, que parece decir al noctámbulo:”Levántate mañana para vernos; nosotros somos del día.”

Nadie que visite Barcelona puede olvidar esta calle que las flores convierten en insospechable invernadero, (…)

Se dice, y es verdad, que ningún barcelonés puede dormir tranquilo si no ha paseado por la Rambla, por lo menos una vez, y a mí me ocurre otro tanto estos días que vivo en vuestra hermosísima ciudad. Toda la esencia de la Gran Barcelona, la perenne, la insobornable, la grande, está en esta calle, que tiene un ala gótica donde se oyen fuentes romanas y laúdes del quince, otra ala abigarrada, cruel, increíble, donde se oyen los acordeones de todos los marineros del mundo y hay un vuelo nocturno de labios pintados y carcajadas del amanecer.

Yo también tengo que pasar todos los días por esta calle para aprender de ella cómo puede persistir el espíritu propio de una ciudad. (…)”


9 sept. 2010

La Cigale et la Fourmi /La Cigarra y la Hormiga

Aucun doute, vous connaissez cette fable de La Fontaine inspirée d’Esope, mais la version de Samaniego (1745-1801), l’aviez-vous déjà lue ? En voici la traduction, vous pourrez constater…qu’il y a vraiment peu de différences.

La Cigale et la fourmi

de Félix María Samaniego

La Cigale passa
tout l’été à chanter,
sans faire de provisions
là, pour l’hiver ;
les froids l’obligèrent
à garder le silence
et à s’abriter
en son étroite demeure.
Se voyant dépourvue
d’aliments nécessaires ;
sans mouches, ni vers,
sans blé et sans orge.
La Fourmi vivait
là, juste à côté,
et avec mille expressions
d’attention et de respect
elle lui dit : « Dame Fourmi,
comme dans votre grenier
vous avez trop de provisions
pour vous alimenter,
prêtez quelque chose
pour que vive cet hiver
cette pauvre Cigale,
qui, joyeuse en d’autres temps,
ne connût jamais le mal,
ne sût jamais le craindre.
N’hésitez pas à me prêter
fidèlement je promets
sur le nom que je porte
vous payer avec intérêts ».
La Fourmi cupide
répondit prestement
cachant derrière son dos
les clés du grenier :
« Moi, prêter ce que je gagne
avec un immense travail !
Dis-moi donc, paresseuse,
qu’as-tu fait par beau temps ? »
« Moi, dit la Cigale,
à tout passant
je chantais allègrement
sans cesser ni un moment ».
« Ho là ! ainsi tu chantais
tandis que je travaillais !
Et bien maintenant que je mange
danse, à ton corps défendant » (Trad. Colo)

Conocen sin duda la fábula de Samaniego, casi copiada de J. de La Fontaine que, a su vez, se inspiró mucho de Esopo.

La cigarra y la hormiga

de Félix María Samaniego

Cantando la Cigarra
pasó el verano entero,
sin hacer provisiones
allá para el invierno;
los fríos la obligaron
a guardar el silencio
y a acogerse al abrigo
de su estrecho aposento.
Viose desproveída
del preciso sustento:
sin mosca, sin gusano,
sin trigo y sin centeno.
Habitaba la Hormiga
allí tabique en medio,
y con mil expresiones
de atención y respeto
le dijo: "Doña Hormiga,
pues que en vuestro granero
sobran las provisiones
para vuestro alimento,
prestad alguna cosa
con que viva este invierno
esta triste Cigarra,
que, alegre en otro tiempo,
nunca conoció el daño,
nunca supo temerlo.
No dudéis en prestarme,
que fielmente prometo
pagaros con ganancias,
por el nombre que tengo"
La codiciosa Hormiga
respondió con denuedo,
ocultando a la espalda
las llaves del granero:
"¡Yo prestar lo que gano
con un trabajo inmenso!
Dime, pues, holgazana,
¿qué has hecho en el buen tiempo?"
"Yo, dijo la Cigarra,
a todo pasajero
cantaba alegremente,
sin cesar ni un momento"
"¡Hola! ¿con que cantabas
cuando yo andaba al remo?
Pues ahora, que yo como,
baila, pese a tu cuerpo"


Ce conte moral a-t-il encore un sens en 2010 ? Si on est né cigale, peut-on devenir fourmi ? Qui sont les fourmis aujourd’hui… ?

De là la magnifique colère de Javier Bardem dans le film « Les lundis au soleil ». Lui, comme tant d’autres, est sans travail suite à la fermeture d’usines sidérurgiques dans le nord de l’Espagne…chômage, galère.

¿Tiene este cuento moral algún sentido en 2010? ¿Si se nace cigarra, es posible hacerse hormiga? ¿Quiénes son las hormigas hoy en día?

De allí la magnífica cólera de Javier Bardem en la película “Los lunes al sol”. Él, como otros tantos, está sin trabajo después del cierre de las fábricas siderúrgicas en el norte de España…paro, infierno.
Os doy la dirección ya que su reproducción no está permitida)

Surtout regardez la vidéo, (sa reproduction n'est pas permise alors voici l'adresse)

http://www.youtube.com/watch?v=1uJ17NHnbZI

Voici la traduction du texte..

Voyons, voyons.

« Il y avait une fois un pays où vivaient une cigale et une fourmi. La fourmi était travailleuse et la cigale non ; elle aimait chanter et dormir pendant que la fourmi réalisait ses travaux.

La temps passa et la fourmi travailla et travailla tout l’été, épargna autant qu’elle put et quand l’hiver arriva la cigale mourait de faim et de froid tandis que la fourmi avait de tout. »

-Quelle fille de p…..la fourmi.

« La cigale frappa à la porte de la fourmi qui lui dit : « petite cigale, si tu avais travaillé comme moi, tu n’aurais ni faim ni froid » et elle ne lui ouvrit pas la porte. »

-Qui a écrit ça ? C’est pas comme ça, c’est pas comme ça ! Cette fourni est une grande fille de p….et une spéculatrice.

De plus ils ne disent pas ici pourquoi certains naissent cigales et d’autres fourmis. Parce que si tu nais cigale, t’es foutu. Et ici ils ne le disent pas, ils ne le disent pas !

(Trad. Colo)

2 sept. 2010

Troncs et mystères / Troncos y misterios

Dix-neuf artistes majorquins de naissance ou d’adoption ont été réunis pour une exposition dans le jardin et deux salles d’un restaurant, près de Santa Eugenia, en pleine campagne. (Vidéo de présentation ici)
Le 13 août, soir de l’inauguration, il y avait trop de monde – déjà rien que leurs familles... m’a soufflé mon compagnon -, pour bien voir. Nous avons donc regardé, salué, parlé un moment avec l’un ou l’autre des exposants. Mais une seconde visite vendredi dernier a été des plus intéressantes.
Aujourd’hui je ne vous parlerai que de deux artistes liés par le thème de l’Arbre : Lluís López, et Sandra Lehnis.
Diez y nueve artistas mallorquines de nacimiento o de adopción han sido reunidos para una exposición en el jardín y dos salas de un restaurante, cerca de Santa Eugenia, en medio del campo. (Video de presentación aquí)
El 13 de agosto, día de la inauguración, había demasiada gente – ya sólo con sus familias…me susurró mi compañero – para bien ver. Entonces miramos, saludamos, charlamos con el uno y el otro de los exponentes. Pero una segunda visita el viernes pasado fue de lo más interesante.
Hoy sólo os hablaré de dos artistas reunidos alrededor del tema del Árbol: Lluís López y Sandra Lehnis.

Faites d’une seule pièce, les sculptures de bois d’olivier de L. López, on les emporterait en catimini si leur taille le permettait. L’artiste semble dénuder le tronc pour y trouver une forme, une âme, pour le rendre aérien par endroits, le faire danser à d’autres. Mes photos ne sont pas très bonnes, mais visitez son site ici.

Hechas de una sola pieza, las esculturas de madera de olivo de L. López, uno se las llevaría a escondidas si su tamaño lo permitiera. El artista parece desnudar el tronco para encontrar allí una forma, un alma, para volverle aéreo en unas partes, hacerle bailar en otras. Mis fotos no son muy buenas, pero visitad su website aquí.


La démarche de Sandra Lehnis (son website), Suissesse installée depuis quatre ans sur l’île et avec qui j’ai agréablement bavardé lors de cette deuxième visite, est vraiment originale. Ce qui l’intéresse c’est l’espace entre les arbres; quelque chose de mystérieux s’y passe me dit-elle.
Animus Mundi est le titre d’un ensemble de peintures. « Le rythme des champs infinis d’amandiers et d’oliviers à Majorque compose Animus Mundi ».
« L’espace entre le sol et la couronne des arbres a éveillé mon intérêt. C’est l’endroit où se passe l’invisible et mon objectif est de le rendre visible.
Le rythme et l’emplacement de chaque arbre –représentés par des cercles et des troncs- sont la porte d’entrée de ce sujet".

El planteamiento de Sandra Lehnis, Suiza instalada en la isla desde hace cuatro años y con quien charlé agradablemente en esta segunda visita, es realmente original. Lo que le interesa es el espacio entre los árboles; algo misterioso ocurre allí, me dijo.
Animus Mundi es el título de un conjunto de pinturas.”El ritmo infinito de los campos de almendros y olivos en Mallorca compone Animus Mundi”.
“El espacio entre el suelo y la copa de los árboles despertó mi interés. Es el lugar donde ocurre lo invisible y mi objetivo es volverle visible. El ritmo y el emplazamiento de cada árbol- representados por círculos y troncos- son la puerta de entrada de ese tema”.

L’idée de mystères, d’ondes invisibles circulant entre les arbres est fort séduisante, isn’it ?
La idea de misterios, de ondas invisibles circulando entre los árboles es muy seductora, ¿no?

PS: Gracias Sandra por toda la información y el permiso de reproducción.